FairSearch, une coalition qui regroupe 17 entreprises de la high-tech, dont Microsoft, Nokia et Oracle, a déposé une plainte contre Google sur Android auprès de la Commission européenne. Fairsearch se présente comme un groupe de sociétés et d'organismes « unis dans le but de promouvoir la croissance économique, l'innovation et le libre choix dans l'écosystème Internet en encourageant et en soutenant la concurrence dans la recherche en ligne et mobile ». Le groupement reproche à la firme de Moutain View d'utiliser son OS à la manière d'un « cheval de Troie » pour tromper les partenaires et monopoliser le marché du mobile.

Android est devenu le système d'exploitation le plus utilisé sur les smartphones, avec 70% de parts de marché dans le monde au cours du quatrième trimestre, selon la société d'analyse Strategy Analytics. Pour Fairsearch, Google utilise sa position dominante pour verrouiller le marché et empêcher toute concurrence dans le secteur du mobile

Agir rapidement et de façon décisive

Selon la coalition, la façon dont Google combine des apps comme Maps ou YouTube sur des smartphones Android « désavantage d'autres fournisseurs, et place Android en position de contrôle des données des consommateurs sur la majorité des smartphones commercialisés aujourd'hui ». En outre « la distribution agressive  d'Android à un coût moindre fait que les autres fournisseurs de systèmes d'exploitation ont des difficultés à récupérer des investissements pour concurrencer cette plate-forme mobile dominante ».  « Nous demandons à la Commission d'agir rapidement et de façon décisive pour protéger la concurrence et l'innovation sur ce marché crucial », a déclaré Thomas Vinje, l'avocat de FairSearch, dans un communiqué. «  Le fait de ne pas intervenir ne ferait qu'encourager Google à répéter ses abus de position dominante alors que les consommateurs se tournent de plus en plus vers des terminaux équipés d'Android. »

Ce n'est pas la première fois que FairSearch porte plainte sur ce qu'elle considère être des pratiques anti-concurrentielles utilisées par Google. En plus de s'en prendre aux pratiques de recherche du géant du web, la coalition avait formulé une objection  auprès de l'ICANN pour l'obtention de diverses extensions de noms de domaines génériques comme « .search, « .fly » et « .map », demandées par la firme de Moutain View.