En août 2008, le vol JK 5022, un MD82 appartenant à Spanair qui devait relier Madrid aux Canaries, s'était écrasé peu après son décollage, tuant 154 des 172 occupants. Un réacteur avait pris feu après que l'avion ait été retardé pour des problèmes de surchauffe. Deux ans après, le journal espagnol El Pais fait état d'un document interne à la compagnie aérienne qui mettrait en cause un cheval de Troie. Ce dernier aurait nuit à l'intégrité d'un système informatique chargé du contrôle de l'état des avions.

Si l'analyse des données venait à confirmer cette responsabilité, il s'agirait du premier exemple connu d'un malware ayant directement provoqué des morts. Les pilotes auraient omis à deux reprises de rapporter que les volets de l'avion n'étaient pas dans la bonne position pour le décollage, mais le système de l'ordinateur central, utilisé au sol par la compagnie, aurait malgré tout dû relever cette erreur et activer l'alarme, ce qui ne fut pas le cas. Un juge espagnol a donc demandé à récupérer les données de cet ordinateur. Cela ne remettra pas en question la responsabilité des deux pilotes de l'avion. Il s'agit désormais de déterminer de quelle manière ce virus s'est infiltré dans ces systèmes critiques, fait relativement rare. Pourtant, en 2008, la station spatiale avait été infectée par un ver informatique qui s'était propagé dans les ordinateurs portables présents à bord. Il avait été amené dans la station orbitale par un membre de l'équipage russe, malgré lui.

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