Les procédures judiciaires engagées par Xavier Niel, le fondateur de Free, contre les journalistes évoquant ses anciens démêlés avec la justice, continuent de faire des remous. Vendredi dernier, Vittorio de Filippis, ancien PDG de Libération, a été interpellé par les policiers à son domicile à 6h40 du matin, conduit au poste, fouillé, déshabillé, incarcéré et enfin présenté à un juge. Celui-ci lui a notifié sa mise en examen pour « diffamation publique envers un particulier ». Vittorio de Filippis était en effet directeur de la publication du quotidien au moment des faits. Comme le rappelle une dépêche de l'AFP, publiée par les services du Premier ministre (sur le site de la Direction du développement des médias) : « Xavier Niel a été condamné en octobre 2006 à 2 ans de prison avec sursis pour recel d'abus de biens sociaux dans une affaire de proxénétisme. » Une affaire évoquée par un internaute sur le forum de Libération, ce qui a valu au journal plusieurs plaintes de la part du patron d'Iliad. Libération rappelle d'ailleurs : « Xavier Niel et la société Free ont été déboutés systématiquement, lors de procès qui se sont tenus au deuxième trimestre 2008. A chaque fois, ils ont en plus été condamnés à verser des dommages et intérêts à Libération pour procédures abusives. » LeMondeInformatique.fr, qui avait relayé l'information, avait été attaqué à son tour. Notre journaliste et le directeur de la publication ont depuis été relaxés. (mise à jour) Xavier Niel a par la suite interjeté appel de cette décision. Un nouveau jugement est prévu le 11 février 2009. Xavier Niel, selon Challenges, se situe au 23e rang (en comptant sa famille) des fortunes françaises, avec un capital estimé à 2,257 Md€.