La trentaine révolue, l'informaticien indépendant revendique plus de 10 ans d'expérience professionnelle à son actif. Il vit au rythme d'un cycle de 18 mois en mission, en moyenne, et intervient le plus souvent pour le compte d'une SSII. Seule ombre au tableau : il peine à se faire connaître par ses clients dans l'entreprise, ce qui retentit sur ses activités de prospection commerciale et sur le maintien de son niveau de facturation. Tel est le portrait de groupe réalisé par la place de marché Hitechpros , qui a mené l'enquête auprès de 150 informaticiens freelances. Sur le plan du profil, d'abord, les résultats montrent que 94,3% des solos ont plus de 30 ans, et que 86,2% d'entre eux ont déjà acquis plus de 10 ans d'expérience au cours de leur carrière. Du point de vue du statut, 57,5% évoluent en tant qu'entreprise individuelle, 39,1% en tant que SARL/EURL, et 3,4% travaillent par le biais d'une société de portage. L'étude d'Hitechpros indique également que chaque tranche d'âge possède sa ou ses propres spécialités. Les 20-30 ans maîtrisent surtout les systèmes, les réseaux, la sécurité (c'est ce qu'indiquent 60% d'entre eux), les nouvelles technologies (40%) et la R&D/conseil/expertise (40%). Les 30-50 ans, encore plus présents sur les nouvelles technologies (47%), interviennent aussi en R&D/conseil/expertise (41,5%). Chez les 50-60 ans, l'ERP est l'un des domaines les mieux maîtrisés, avec, à l'instar des plus de 60 ans, la R&D/conseil/expertise. Conséquences sur la prospection et la facturation Sur le front de l'emploi, tout semble aller pour le mieux pour les informaticiens freelances. Ceux qui ont été sollicités pour l'enquête sont en mission dans 82,8% des cas. Parmi eux, une grande majorité (73,6%) facture à une SSII. Les secteurs les plus recruteurs sont les banques et les établissements financiers (34,7% des indépendants en mission), les services aux entreprises (11,1% ) et les assurances (également 11,1% des indépendants). En dépit d'une conjoncture d'emploi favorable, les indépendants souffrent cependant d'un sérieux manque de visibilité : plus d'un tiers peine à se faire référencer dans les entreprises (le client final). Du coup, 20% ont des difficultés à assurer leur prospection commerciale et 10%, ne parviennent pas à maintenir leur niveau de facturation.