Si n’importe quel PC sur un réseau peut faire office de serveur de fichiers, il est également possible de créer son propre cloud privé avec une solution du type OwnCloud ou NextCloud. Mais il est toujours nécessaire de garder son PC ou son serveur allumé pour assurer un service basique et comparable à un NAS ou à une plate-forme DropBox ou Google Drive. A la différence près que les données ne sont pas conservées dans une base de données partagée (multitenant) comme chez tous les géants du cloud.

Après un premier boitier peu convaincant, la start-up française Lima revient sur le marché du cloud personnel avec une version plus musclée de son produit, le Lima Ultra. Reposant sur une puce ARM avec 4 coeurs à 1,5 MHz, épaulé par 256 Mo de RAM, cette évolution fait beaucoup mieux. Il est toujours nécessaire de raccorder un disque dur externe dédié – via une interface USB 2.0 seulement – au boitier, puis de connecter ce dernier à un routeur ou un commutateur Ethernet (Gigabit de préférence puisque le Lima a abandonné le 10/100). Une fois son compte créé et le boitier détecté sur le réseau, ce qui n’est pas toujours facile, on peut commencer à utiliser le service.

Consulter ses fichiers à distance

Pour commencer à utiliser Lima, il suffit d’insérer des fichiers dans le volume réseau Lima sur le PC ou le Mac pour commencer à synchroniser les données entre le poste de travail et le boitier. Il est malheureusement toujours impossible de copier directement les fichiers sur le disque dur collé au boitier Lima, ce qui entraine des taux de transfert peu rapides (40 à 60 Mb/s) même avec une connexion fibre optique à 1 Gbit/s. Le problème est lié au mode opératoire de Lima qui chiffre (AES 256 bits) en tâche de fond les données avant de les envoyer sur le périphérique de stockage raccordé au boitier. Ce dernier travaille donc beaucoup pour assurer une certaine confidentialité aux documents (textes, images, vidéo ou autres) et stocker sur le disque dur raccordé au boitier les fichiers de l'utilisateur.

Minimaliste, l'interface Android permet de consulter ses fichiers à distance.

Et pour consulter à distance les documents stockés sur le Lima – c’est le principal intérêt du boitier - il est nécessaire d’installer l’application sur ses postes de travail et ses terminaux mobiles (Windows, MacOS, Android et iOS). On peut également automatiquement envoyer les photos et vidéos prises par son smartphone vers la plate-forme Lima, comme c’est déjà possible avec DropBox, iCloud ou Google Drive. Précisons que sur un PC, un Mac ou un terminal mobile, Lima a besoin d’un espace tampon pour travailler et notamment télécharger les fichiers – audio et vidéo notamment - qui pourront être ouverts depuis l’app.

Une version plus aboutie 

A l’usage, cette version de seconde génération se montre beaucoup plus convaincante que la précédente, particulièrement lente. Si le Lima ne pourra pas remplacer un service comme Hubic ou Amazon Drive, c’est un parfait complément pour tous ceux qui souhaitent disposer d’un cloud personnel simple à installer et à utiliser, que ce soit pour un usage familial ou professionnel. Parmi les évolutions à venir, on aimerait pouvoir utiliser un disque dur comportant des données et pouvoir changer de périphérique de stockage si besoin sans recommencer la synchronisation.