Comme tous les ans, EMC a réuni ses clients et ses partenaires au carrousel du Louvre le 19 novembre. L'occasion de revenir avec Jean-Michel Giordanengo, président d'EMC France, sur l'année presque passée. Depuis peu, ce dernier est également le président de Pivotal France, la filiale big data et cloud du géant du stockage réunissant des actifs d'EMC et de VMware.  « Pivotal est déjà une réalité en France avec des dossiers bien engagés sur des projets big data et de transformation des services IT. Nous sommes face à Oracle pour des compétitions avec des forces commerciales dédiés qui bénéficient du soutien d'EMC pour les grands comptes ». Aujourd'hui, Pivotal aligne une dizaine de personnes en France et un millier dans le monde sous la houlette de Paul Maritz, l'ancien CEO de VMware.

Dans l'hexagone, EMC a connu une année 2013 moins faste que dans le monde (+9% jusqu'à présent). Pour 2013, EMC table sur un CA consolidé de 23,25 milliards de dollars au lieu de 23,5 milliards et sur 3,9 milliards de dollars de bénéfice net GAAP (consolidé). La firme prévoit 195 millions de dollars de profits annuels (sur base GAAP) pour sa filiale VMware. « En France le marché est contraint, ce n'est pas ce qu'on retrouve sur le reste de l'Europe. Je prends toutefois des parts de marché à mes concurrents mais il faut encore attendre la fin de l'année pour dresser le bilan. Je vois toutefois réapparaitre de gros projets structurants et on a eu l'opportunité de s'ouvrir à de nouveaux grands clients comme EDF ». En France, le marché était habituellement tiré par les telcos mais avec les importants investissements dans la 4G, ces derniers ont réduit la voilure sur les infrastructures informatiques. Le secteur public a également connu une baisse des investissements même si beaucoup de consultations ont été effectuées. Le marché de la santé (archivage numérique notamment) est toutefois resté dynamique comme les dépenses pour le gouvernement central. « On entrevoit de gros projets pour 2014 ».

Si EMC met en avant ses solutions pour fournir des réponses globales à ses clients, certaines niches sont encore fort prometteuses. Le stockage flash par exemple avec l'arrivé de la plate-forme dédiée X-Brick d'ExtremIO qui vient compléter en haut de gamme la baie VNX-F. « Notre base installée attendait notre solution flash pour la VDI ou l'accélération des applications Oracle. On a souhaité apporter une solution avec les fonctionnalités présentes chez EMC », nous a confié le dirigeant. Alexandre Hermier, ingénieur avant-vente XtremIO nous a indiqué l'accueil était très bon chez les clients français dans les domaine de la VDI et des bases de données. Un client sur Oracle 10 vient de choisir la solution X-Brick pour consolider sa base de données et ses 25 répliques sur la même baie grâce à l'algorithme de déduplication. « Le ROI est particulièrement intéressant grâce à une réduction de l'encombrement et du coût énergétique dans le datacenter par rapport à une solution classique ».