Utiliser un cheval de troie avec la puissance d'un botnet, pour attaquer les téléphones portables et les tablettes, voici la dernière menace décelée par Kaspersky Lab. Il s'agit d'une première dans l'histoire de la cyber-criminalité, selon le spécialiste. Baptisé Obad.a, ce virus a principalement touché des utilisateurs en Russie. Seuls les appareils Android sont concernés.

Le malware Obad.a a été distribué par un botnet avec le trojan «SMS.AndoidOS.Opfake.a». L'utilisateur reçoit un SMS qui lui demande d'ouvrir un lien. Une fois celui-ci ouvert, le fichier «Opfake.a» est installé automatiquement sur le smartphone ou la tablette. Il envoie alors des messages infectés aux contacts de l'utilisateur, à son insu, et ainsi de suite... Un opérateur téléphonique russe a recensé 600 messages de ce type en cinq heures. Dans la plupart des cas, le virus démarre à partir de terminaux déjà infectés.

Plusieurs méthodes de distribution


Le mode de distribution de obad.a est varié. Il s'est ainsi répandu via des spams prévenant qu'un paiement n'avait pas été effectué. Pour y remédier, il fallait cliquer sur un lien, qui installait «Obad.a» sur l'appareil mobile.

Il se diffuse aussi via la boutique en ligne, avec de fausses applications qui remplacent les liens officiels sur Google Play et déploient «Backdoor.AndroidOS.Obad.a» (le nom complet de obad.a). Téléchargé sur un PC, il ne se passe rien, mais lorsque l'application est installée sur un terminal mobile, il se met en action.

« En trois mois, nous avons découvert douze versions de «Backdoor.AndroidOS.Obad.a». Chacune possède la même fonction, et utilise des points faibles du système d'exploitation Android, qui leur permet d'obtenir les droits d'administrateur», explique Christian Funk, Senior Virus Analyst chez Kaspersky Lab.

Google a été informé, et la faille dans les appareils tournant sous Android 4.3 a été réparée. Les versions antérieures demeurent, elles, toujours menacées.

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