Le Deutsche Börse Group annonce la création d'une plateforme d'échanges de ressources cloud. Il s'appuiera sur la technologie de Zimory, une entreprise créée en 2007, spécialisée dans les solutions de gestion des clouds. Le logiciel employé pour l'échange de ressources IT se caractérise par des API ouvertes, une architecture séparée, multi-tenant.

Il s'agira de la première bourse virtuelle consacrée au cloud, non liée à un fournisseur fixe. Le Deutschen Börse Cloud Exchange (DBCE) servira de plateforme pour l'achat et la vente de capacités d'infrastructure cloud, sur le même principe que l'échange de titres et d'actions.

Cette plateforme s'adresse avant tout aux entreprises, administrations publiques, mais aussi les organisations comme les instituts de recherches, qui ont besoin de beaucoup de capacités de stockage et de calcul. Ces clients potentiels sont souvent confrontés à la sur- ou sous- capacité de leur cloud et pourraient donc revendre l'espace superflu, respectivement acquérir l'espace nécessaire.

« Grâce à une forte standardisation, la plateforme cloud de la Deutsche Börse offre aux entreprises une possibilité d'échange très rapide, efficace et au prix du jour», se réjouit l'un des futurs clients, Frank Strecker, responsable du secteur cloud de T-Systems, la filiale de Deutsche Telekom.

Des critiques sur le projet


Stefan Ried, analyste chez Forrester, émet plusieurs critiques envers le lancement de cette plateforme d'échange IT. S'il salue cette action « courageuse et téméraire », il note néanmoins que le sourcing de contrats de trois ans ressemble davantage à un marché B2B traditionnel.

Beaucoup de fournisseurs locaux de solutions cloud en Europe proposent un portfeuille qui mélange leurs propres ressources avec celles de grands fournisseurs tels Amazon ou Microsoft. Le DBCE pourrait se révéler une alternative intéressante pour ces petits intermédiaires.

Enfin, la gestion par Zimory pourrait devenir problématique, selon l'expert: la plupart des fournisseurs de cloud travaillent avec VMware ou OpenStack, et pourraient exiger de DBCE d'utiliser une solution Open Source, plutôt que les APIs ouvertes de Zimory.

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