L'Afdel et le cabinet PwC publient leur traditionnel classement annuel des éditeurs. Après la nette reprise de 2010, 2011 marque le pas. Pour être plus précis, derrière une croissance globale de 12%, se cache un contraste entre 7 éditeurs qui affichent une croissance supérieure à 50%, et 17 autres qui avouent une baisse de leur chiffre d'affaires.

L'autre donnée de l'étude concerne la vision à moyen terme. Pour les cinq dernières années, le chiffre d'affaires des 100 premiers éditeurs français a progressé de 30%, alors que le PIB affichait 2% de plus. Dans le même ordre d'idées, l'étude remarque que 30% des membres du « top 100 » 2011 ne figuraient pas dans celui publié cinq ans auparavant. Et, depuis 2007, aucun éditeur ne s'est introduit en bourse à Paris.

Dassault Systèmes représente 34% du CA du « top 100»


Sur 2011, l'étude montre des tendances qui perdurent d'une année à l'autre. L'éclatement des acteurs, avec Dassault Systèmes qui représente 34% du CA du « top 100 », les structures moyennes progressant plus faiblement et nombre de petites structures, innovantes mais de petite taille, qui animent aussi le marché. La concentration reste limitée. Onze éditeurs du « top 100 » 2011 ont vécu une absorption.

Le secteur a évolué l'an passé vers de nouveaux modèles, ce qui explique les 12%  de progression moyenne. Le SaaS monte en puissance, comme le montrent les rachats effectués par SAP et Oracle et le poids de ce mode de commercialisation passé à 8% du CA global en 2011. Cinq des éditeurs ayant connu la plus forte croissance sont des « pure players » du SaaS, 40 des membres du « top 100 » vendent, du moins en partie, leurs solutions en SaaS .