Les jeunes diplômés auraient-ils plus de difficulté à décrocher un premier emploi ? En tout état de cause, ils étaient nombreux à s'être déplacés sur le salon de l'emploi Top ingénieurs, organisé par Emploi.pro en partenariat avec Le Monde Informatique. « Sur les 200 candidats que nous avons reçus depuis 9H30 ce matin, nous avons vu une forte proportion de jeunes diplômés, surtout des  Bac+2 et des ingénieurs réseaux », a indiqué l'un des responsables du recrutement chez Capgemini. « Des  personnes en recherche d'un contrat en alternance ont également postulé », a-t-il ajouté. Chez cette autre SSII  ce sont des jeunes diplômés mais également des profils de tous niveaux qui sont venus passer des entretiens d'embauche. « Nous avons remarqué une forte affluence d'ingénieurs systèmes et réseaux mais aussi de consultants MOA  juniors et confirmés, de spécialistes des systèmes d'informations et d'apprentis », a noté l'une des représentantes  « Il s'agissait de personnes en recherche d'emploi, disponibles immédiatement. Nous avons également échangé avec des candidats en reconversion ».

Crise oblige, les marges de manoeuvre pour négocier son premier salaire se sont dégradées. « Les prétentions salariales sont à la baisse », a souligné l'une des personnes chargée du recrutement chez Alten. « Un profil expérimenté en reconversion était prêt à s'engager pour 35 000 euros de rémunération annuelle. En outre, les candidats semblent davantage intéressés par la mission en tant que telle. Apparemment, ils sont plus attentifs à leur sécurité. » Même son de cloche chez Altelios Technology. « Nous avons vu une majorité de candidats qui étaient prêts à baisser leur salaire », a confié la DRH et responsable de communication du groupe de conseil et d'ingénierie. Ce qui importe et cela se vérifie quel que soit le niveau d'expérience, c'est le projet,  l'entreprise, l'aspect intégration et formation et enfin le salaire et la mobilité », a-t-elle souligné.  

Enfin pour Osiatis, ce sont les jeunes qui tendance à faire de la surenchère salariale. « Les écoles d'ingénieurs apprennent aux étudiants à avoir confiance en eux », a estimé l'une des responsables RH. Sur le salon, des profils ayant 10 ans d'expertise ne demandaient que 35 000 euros annuels », a-t-elle conclu.