Le mPower 1000 est un appareil conçu par Myomo, Inc, une start-up de douze employés à Cambridge. La société compte présenter le produit au colloque/salon annuel de l'American Occupational Therapy Association (Association américaine d'ergothérapie), qui se tiendra du 14 au 17 avril à Philadelphie.

L'appareil s'enfile comme une manche sur le bras du patient et intègre des "capteurs qui, posés à la surface de la peau, détectent les signaux musculaires les plus infimes", selon le dernier communiqué de la société. Quand le cerveau adresse une instruction aux muscles, le mPower 1000 enclenche ses moteurs et assiste le bras dans son mouvement. Au fil du temps, l'appareil peut aider les patients à réapprendre à bouger. Cette thérapie peut commencer à tout moment, même vingt ans après l'AVC, selon Myomo.

Un usage déjà autorisé aux Etats-Unis

La Food & Drug Administration (organisme américain de contrôle pharmaceutique et alimentaire) a autorisé les usages domestique et hospitalier du produit. Myomo vise les patients ayant connu une perte de mobilité à cause d'un accident vasculaire cérébral, d'une lésion de la moelle épinière, d'une sclérose en plaques, d'une infirmité motrice cérébrale, d'une dystrophie musculaire ou d'un traumatisme crânien.

L'appareil est annoncé comme portable et "extrêmement léger" (il pèse 1lb 14 oz, soit 0.846 kg). Myomo envisage de le commercialiser pour un usage domestique accompagné d'un programme structuré et d'une application smartphone et de lui associer un système inspiré des jeux vidéo. Et le mPower 1000 se connecte via bluetooth à un site qui permet aux médecins de suivre les progrès de leurs patients. Le mPower 1000 coûte 5 250 dollars, contre 80 000 dollars pour les appareils de rééducation fixes utilisés habituellement par les hôpitaux.

Un marché en pleine essor

Fournir aux victimes d'AVC des outils de réalité virtuelle tels que des jeux vidéo avec capture de mouvements, des gants robotisés et des lunettes 3D pour leur permettre de rééduquer leur cerveau et recouvrer leur motricité n'est pas une idée nouvelle, et les roboticiens y travaillent depuis des années. Parmi les concurrents du mPower 1000, le Biomedical Sensor Glove présenté cette année par la start-up Jintronix Inc., a été créé par quatre étudiants ingénieurs américains. Comme le mPower 1000, ce gant est destiné à un usage domestique requérant peu d'assistance d'un médecin. Encore dans sa phase de conception, il devrait à terme coûter environ 1 000 dollars (688 euros) à produire, selon un communiqué de presse.

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