Selon un rapport publié dans le Financial Times, une équipe internationale de recherche de l'université de Bristol va dévoiler une puce quantique sur silicium. Cela signifie qu'elle est compatible avec les composants électroniques actuels et pourra être intégrée avec les circuits microélectroniques classiques. Les chercheurs pensent que sa production pourra être industrialisée dans les prochaines années.

Contrairement aux puces en silicium classiques qui fonctionnent avec des impulsions électriques, la puce quantique manipule des particules de lumière appelées photons pour effectuer des calculs. Cette puce est donc compatible avec les infrastructures en fibres optiques utilisés dans les communications à très haut débit.

Les communications pour commencer, les ordinateurs ensuite

La technologie sera d'abord appliquée pour créer des communications sécurisées sur les téléphones mobiles et les ordinateurs, ce qui rendrait les services de banque en ligne et les achats sur Internet plus sécurisés. À plus long terme, ces puces pourraient être utilisées pour construire des ordinateurs quantiques capables de résoudre des problèmes complexes tels que l'analyse des risques financiers, la reconnaissance d'objets dans les images, les recherches dans les bases de données et la conception de matériaux ou des médicaments.

«Tout comme les souffleries ne sont plus utilisées pour la conception d'avions mais remplacées par des simulations sur ordinateur, à l'avenir, nous pourrions être en mesure de remplacer la plupart des laboratoires de chimie avec des ordinateurs quantiques», a déclaré Jeremy O'Brien, professeur de physique à Bristol.

La puce a été développée en collaboration avec Toshiba, Nokia et Oclaro, ainsi que l'université Heriot-Watt en Ecosse et celle de Delft aux Pays-Bas. Leurs travaux de recherche seront présentés lors de la Fête de la science britannique à Aberdeen cette semaine.