« Les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu'elles concernent l'avenir. » La maxime de Pierre Dac a une nouvelle fois été illustrée la semaine dernière, par Antoine Gourévitch, directeur associé du Boston Consulting Group, et François Hisquin, directeur général d'Octo Technology, qui ont réfléchi avec des DSI à des « futurs possibles » de notre environnement, qui auront des impacts énormes sur la configuration des systèmes d'information... et sur la viabilité des entreprises. La seconde journée de l'Université du SI d'Octo Technology avait commencé sous les meilleurs auspices, le généticien Albert Jacquard invitant les participants à réfléchir à leur rapport aux autres, à « profiter de cette période de mutation pour mieux organiser les rencontres », et à abandonner notre culture de la compétition qui dresse les êtres humains les uns contre les autres : « A partir du moment où je veux faire quelque chose mieux que vous, je deviens incapable de vous rencontrer. » François Hisquin et Antoine Gourévitch ont pour leur part clos cette journée, dense en sessions techniques et stratégiques (cf. nos liens ci-dessous), en invitant les gens à examiner quatre scénarios d'avenir pour l'informatique, et à en distinguer aujourd'hui les signes précurseurs. Un avenir de fusions-acquisitions mettant les entreprises à la merci de trois géants Comme nous l'avait confié François Hisquin, cette dernière présentation de la journée était une gageure, car il s'agissait de rendre compte d'un atelier s'étant déroulé la veille, avec des DSI de grands groupes, tels que Generali, Axa, Thalès, Calyon, Danone, Carrefour... Toutefois, si les DSI ont en effet planché plusieurs heures sur le sujet, Octo et le BCG avaient largement préparé le terrain, mettant au point les quatre hypothèses. Dans la première hypothèse, nommée « Big is beautiful », Octo et le BCG imaginent que « le marché s'est consolidé autour de trois géants : IBM, Oracle et ATSys (fusion d'AT&T et d'Infosys) », qui se répartissent respectivement la finance, l'industrie et la high-tech. Du coup, tout est externalisé et le DSI n'est plus qu'un gestionnaire de contrats... pressuré. Exemple de clause : « Le client versera durant toute la durée du présent contrat une redevance égale à 5% de son chiffre d'affaires. Durant les 15 années suivant la rupture du présent contrat, le client versera au prestataire un dédit égal à 2% de son chiffre d'affaires. » Comme l'a souligné sur scène François Hisquin, les clients SAP, qui subissent actuellement la hausse de la maintenance, ont ri jaune à la lecture de ce scénario. AppStore et Green Detox : les scénarios les plus probables aux yeux des DSI