A la lecture de la liste des membres du Gouvernement Valls 2, on ne peut que constater que les postes en relation directe avec l'IT ne bougent pas. Mais d'autres titulaires vont devoir se pencher sur des dossiers numériques, normalement accessoires dans leurs attributions. Le changement le plus notable entre les gouvernements Valls 1 et Valls 2 concerne le ministère de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique (exit le « redressement productif ») confié à Emmanuel Macron (en photo), qui a occupé durant deux ans le poste de secrétaire général adjoint de l'Élysée en charge des affaires économiques.

Mais Thierry Mandon est toujours là. Ce récent secrétaire d'Etat, placé auprès du Premier Ministre, chargé de la réforme de l'Etat a donc toujours la tutelle du SGMAP avec en cascade celle de la DISIC. L'informatique de l'Etat reste donc sur le même axe avec la même tête. Côté « Economie Numérique », toujours rattachée à Bercy et au ministère de l'Economie, Axelle Lemaire conserve également son strapontin de secrétaire d'Etat.

On ne peut que saluer la progression de sa prédécesseur, Fleur Pellerin. Cette première responsable de « l'Economie Numérique » est aujourd'hui ministre de plein exercice avec un poste prestigieux : la culture et la communication. Son destin reste malgré tout marqué par le numérique car, à côté des dossiers habituels de la Rue de Valois (intermittents, restrictions budgétaires...), elle va devoir traiter la fameuse loi « patrimoine » (avec la définition du cloud souverain apte à recevoir les données administratives) et la probable recomposition des autorités administratives indépendantes, CSA, Arcep et Hadopi.