Sera-t-il possible de concevoir un PC portable ultrafin à moins de 200 $ ? Pour les analystes du cabinet d'études IHS iSuppli, la réponse est oui. Imaginer une telle éventualité peut paraître insensé étant donné les tarifs actuels de certains ultrabooks et autres portables ultrafins qui démarrent rarement en dessous de 600 $ et atteignent parfois les 1000 $. Mais IHS rappelle toutefois comment les netbooks ont vu leurs prix baisser progressivement jusqu'à se situer sous la barre des 200 $ au plus fort de leur succès il y a quelques années. Surtout, le cabinet d'analystes appuie son discours sur une étude des coûts de conception des machines qui confirme que le seuil des 200 $ pourrait être atteint par un PC portable d'entrée de gamme.

Arriver à un prix de vente aussi bas serait d'autant plus possible pour les industriels du PC sont habitués à travailler sur la base de marge très réduites. Une telle éventualité a d'ailleurs été évoquée par Paul Otellini, le CEO d'Intel, qui a déclaré en avril que des ultraportables tactiles embarquant des processeurs Intel d'entrée de gamme basés sur la technologie Atom pourraient être disponibles d'ici la fin de l'année.

Intel a une bonne partie de la solution dans les mains


Or, Intel est un élément clé de la chaîne de fabrication des PC qui pourrait permettre le lancement de portables ultrafins à moins de 200 $. Le coût de ses produits (le CPU et la carte-mère) représente en effet 33% de la valeur totale des éléments nécessaires à la conception d'un PC. S'il décidait de baisser ses prix, les fabricants d'ordinateurs pourraient améliorer leurs marges et être ainsi en position de baisser leur prix.

Autres acteurs ô combien important dans la détermination des prix des PC, les fabricants d'ordinateurs devront trouver eux aussi un biais pour faire descendre les prix des ultraportables autour du seuil des 200 $. Pour cela, ils devront certainement sacrifier leurs marges unitaires en échange d'un accroissement de leurs volumes de vente.

Une chose est sûre, sur un marché où la concurrence est si rude, il suffira qu'un seul fabricant trouve la bonne recette pour que les autres le suivent.