Salesforce.com vient d'attaquer Microsoft pour violation de brevet. Ce faisant, le fournisseur de solutions de CRM dans le cloud se fait un plaisir de rendre la politesse à l'éditeur de Redmond. Il y a un mois, Microsoft a en effet engagé une procédure similaire à son encontre portant sur neuf de ses brevets.

Selon la plainte déposée par la société de Marc Benioff le 24 juin 2010, auprès d'un tribunal d'instance du Delaware, plusieurs produits de Microsoft violeraient certains de ses brevets. Cela incluraient notamment la plateforme de développement .Net et le logiciel de collaboration SharePoint. Pour le plaignant, le risque de violation était si évident qu'il aurait dû être pris en compte par Microsoft.

Pour Salesforce.com, cette contre-attaque constitue aussi un moyen de pression pour ouvrir les discussions avec Microsoft en vue de trouver un accord. Plusieurs différents entre grands acteurs de la IT se sont résolus de cette façon, récemment entre Intel et AMD, en novembre 2009.

David Boies, un spécialiste de ces questions

L'équipe de juristes du Californien spécialisé dans le CRM en ligne comprend David Boies. Ce dernier est connu pour le rôle qu'il a tenu dans les poursuites engagées contre Microsoft par le gouvernement des Etats-Unis lorsque celui-ci enquêtait sur d'éventuelles pratiques anticoncurrentielles de l'éditeur. David Boies représente aussi Oracle dans le cadre du procès qui l'oppose à SAP pour vol de propriété intellectuelle.

Le mois dernier, lors d'une session de questions/réponses faisant suite à l'annonce de ses résultats financiers, Marc Benioff ne s'est pas privé d'égratigner Microsoft au sujet de sa plainte. Mais il avait également indiqué que le conflit allait être rapidement résolu et qu'il n'avait en tout cas aucun impact sur l'activité de sa société. Une remarque que sa récente riposte éclaire d'un nouveau jour.

Horacio Gutierrez, vice président, responsable des questions de propriété intellectuelle la société de Redmond, a déclaré dans un communiqué que Microsoft allait examiner la plainte de Salesforce.com et comptait poursuivre la sienne.