VMware passe à l'offensive sur le front de la virtualisation des postes clients. Avec l'annonce du VDM2 (Virtual Desktop Manager 2), la Virtual Desktop Infrastructure (VDI) de VMware devient enfin une réalité. VMD2 résulte du rachat du Britannique Propero au printemps dernier. Propero avait mis au point un connexion broker. Cet outil permet de créer, modifier et d'arrêter des postes clients en machine virtuelle selon le profil de l'utilisateur. L'accès distant se fait via le protocole RDP (remote Desktop Protocol) de Microsoft. En local, VDM2 permet d'utiliser les périphériques d'impression et d'activer à la demande les ports USB. Nous n'en sommes qu'au début des technologies de virtualisation des postes clients. On savait déjà déporter des environnements clients sur un serveur - la spécialité historique de Citrix - mais la dimension de virtualisation ajoute beaucoup de souplesse. VDM2 tire ainsi avantage de la virtualisation du serveur pour gérer plus facilement la charge, voire de déplacer l'ensemble des VM de postes clients d'un serveur physique à un autre. Citrix, qui n'atteint pas encore ce niveau technologique sur le serveur, dispose d'une avance sur le versant du poste client. Son rachat de Xen vise à combler son handicap au niveau du serveur. Le marché potentiel est énorme. On estime à cinquante pour un le ratio postes de travail /serveur et il est admis que l'on peut héberger entre 40 et 60 VM de postes clients sur un serveur bi-coeur. On comprend pourquoi Quest, très actif sur l'administration des environnements Windows, s'est aussi offert un connexion broker, celui de Provision Networks. Il reste que Microsoft devrait lui aussi réagir et proposer une alternative qui devrait aller bien plus loin que la fonction Terminal Server de Windows Server, voire que Softgrid (Microsoft Application Virtualisation), réservée pour l'instant aux grands comptes qui adhèrent à la Software Assurance. En attendant, chez VMware, on souligne que VDM2, qui dispenserait d'acheter, par exemple, des CAL (Client Access Licence) à Microsoft, présente un intérêt économique certain. Pour cet éditeur, l'étape suivante est celle de la virtualisation des applicatifs. Le rachat dernièrement de Thininstall va dans ce sens.