Quand Western Union a commencé à envoyer ses premiers télégrammes à travers les États-Unis, l'organisation a dû faire face à deux défis: des concurrents acharnés et des technologies archaïques. À force de persévérance, elle est toutefois parvenue à racheter et neutraliser ses rivaux. Et si les mauvaises langues assurèrent qu'il ne marcha jamais, le premier système trans-américain de télégrammes installé par Western Union en 1861 lui permit d'asseoir sa domination. Même la démocratisation successive de la radio et du téléphone n'a pas sonné le glas de l'organisation, notamment parce-qu'elle ne se contentait plus d'envoyer des mots mais aussi de l'argent.

C'est en 2006 que Western Union a envoyé son dernier télégramme. Aujourd'hui, l'entreprise réalise 5,7 Md$ de chiffre d'affaires grâce aux frais qu'elle perçoit sur les transactions de ses clients et via la couverture des taux de change à travers le monde. Si cette transformation radicale a permis de sauver Western Union une fois, rien ne dit que l'organisation pourra réitérer l'exploit dans les années à venir.

Avec la démocratisation des cartes de paiement, des échanges dématérialisés et des transactions mobiles, Western Union voit son activité de plus en plus concurrencée. Aujourd'hui, deux amis peuvent échanger de l'argent d'un bout à l'autre de la planète avec un simple SMS ou s'offrir un voyage à bord du Virgin Galactic en BitCoin. De leurs côtés les grandes banques attendent patiemment que le pré carré de Western Union commence à glisser dans leur giron, à savoir les deux milliards de personnes non bancarisées.

Garder son coeur de métier tout en évoluant

Pour anticiper quels secteurs seront à l'avenir les plus prometteurs et où ils émergeront, Western Union doit devenir une société numérique. Toutefois, elle veut conserver son coeur de métier qui lui a tant rapporté.

Ainsi, son DG, Hikmet Ersek, a déclaré qu'il avait cherché pendant des mois un DSI capable de réaliser cette transformation. Il l'avait finalement trouvé en la personne de David Thompson. « Le web, les technologies mobiles et quelques systèmes propriétaires sont maintenant devenus irremplaçables », déclare aujourd'hui ce dernier, deux ans après sa prise de fonction. David Thompson est également conscient que le Big Data peut apporter énormément. Les systèmes d'analyse permettraient à Western Union d'anticiper et de (...)

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