Le Grand Rex à Paris a été choisi comme lieu de rendez-vous de la communauté Java pour l'évènement What's Next. Créée à l'initiative de Zenika, spécialiste en technologies Open Source et méthodes agiles, de nombreux participants sont venus écouter, apprendre et comprendre l'intérêt de ce langage pour d'autres acteurs. Parmi ces derniers, on peut citer Microsoft, Alfonso Castro, en charge de l'interopérabilité chez Microsoft indique « nous souhaitons attirer les développeurs Java vers notre plateforme cloud Windows Azure. Des travaux ont été réalisés pour créer des API et des SDK Java en collaboration avec Eclipse qui nous permet sur Windows Server de faire du portage de code Java » et d'ajouter « des réalisations concrètes de ces partenariats existent comme les solutions de Bonitasoft ». La main tendue par Microsoft a également été relayée par Niel Gafter, récente recrue de la firme de Redmond qui a passé 15 ans chez Sun et reste un membre reconnu de la fondation Apache.

Autre acteur qui cherche à séduire la communauté, Spring Source, propriété de VMware. Adrian Colyer, CTO de Spring et grand ordonnateur de la plateforme CloudFoundry, dans son intervention inaugurale sur les applications en entreprises, a exhorté les développeurs à prendre en compte les différentes évolutions, les différents terminaux, les interactions entre applications, les passerelles avec l'univers des réseaux sociaux, etc... « les développeurs ont besoin d'aller plus vite mais aussi de cible leur intérêt » et d'ajouter « nous proposons la création de modules spécifiques comme Spring Mobile, Spring Social, Spring Data ».

Des websockets au RIA


Le spectre des intervenants à l'évènement était large. Pour preuve, la présence de la société Kaazing en la personne de Bryan Drisdale, directeur technique de la zone EMEA. Elle est spécialisée sur les websockets, il s'agit d'un standard du web, intégré dans HTML5, qui vise à développer un canal de communication bidirectionnel et full-duplex sur un socket TCP pour les navigateurs et les serveurs web. L'objectif pour Bryan Drisdale est « d'avoir une meilleure expérience utilisateur en proposant un dialogue en temps réel, ce protocole donne une faible latence pour l'éxécution des applications java ». Souvent mis en concurrence avec http, les websockets disposent elles aussi d'un protocole sécurisé, nommé web sockets secure qui gère l'authentification et le chiffrement des données échangées. Bryan Drisdale a résumé l'intérêt pour ce type de communication notamment dans une optique de cloud, « les web sockets sont le TCP pour le cloud » et d'indiquer que Kaazing travaille pour intégrer cette technologie au sein de terminaux tels que les compteurs intelligents ou les équipements RFID.

Du général au particulier, il n'y a qu'un pas quand on discute avec Michael Chaize, évangéliste de la plateforme Flash chez Adobe. Son leitmotiv est l'expérience utilisateur, « beaucoup de projet s'interroge sur l'aspect technique, mais la bonne question est quel est votre problème » et de citer des projets comme celui du Crédit Agricole NICE qui comprend une partie RIA (Rich Internet Application) pour faire converger l'interface utilisateur des sites clients et des agences. Ce programme a été développé en Java. Un autre axe important pour la communauté Java et pour Adobe est, la mobilité à travers les smartphones et les tablettes. L'expérience utilisateur est très importante sur ce genre de terminaux, qui a un impact fort sur la prise de décision. Michael Chaize précise qu'Adobe a noué des partenariats avec Spring Source par exemple pour optimiser les flux de données pour faire du temps réel.

Au final, la conférence qui s'est tenue sur 2 jours a été riche d'enseignement pour la communauté Java qui a balayé le champ des possibles. On en aurait presque oublié le grand absent de cette manifestation, Oracle...