Comme prévu, le 29 juillet, Microsoft mettra fin à son programme de mise à niveau gratuite démarré il y a un an. Après cette date, les utilisateurs de Windows 7 et de Windows 8.1 devront payer pour avoir le privilège d'utiliser Windows 10. Mais, comme l’a déclaré Microsoft dans un blog, ce délai ne sera pas applicable aux utilisateurs qui font appel aux technologies d’assistance conçues pour les personnes handicapées. « Nous allons continuer à soutenir l’idée d'accessibilité pour Windows 10 et nous nous sommes engagés à ce que les utilisateurs des technologies d'assistance aient la possibilité de mettre à niveau gratuitement vers Windows 10 », a écrit Daniel Hubbell, l’évangéliste de Microsoft pour les questions d’accessibilité.

On ne sait pas combien d'utilisateurs font réellement appel aux technologies d'assistance. Les centres américains pour le contrôle des maladies et la prévention ont estimé qu’en 2012, 33 millions d'Américains étaient atteints d’un handicap qui rendait difficiles certaines activités quotidiennes. Parmi les technologies d'assistance présentes dans Windows 10, on peut citer Narrator, une application qui lit les textes à haute voix ; Magnifier, une loupe numérique qui grossit les caractères pour les personnes qui ont une mauvaise vue ; plus la reconnaissance vocale, qui permet de contrôler son PC à la voix. Microsoft ajoute également à cette liste un certain nombre d'accessoires fonctionnels tiers certifiés, comme les logiciels d'alphabétisation et les claviers en Braille.

Malheureusement, le message posté par Microsoft ne permet pas de répondre aux nombreuses questions qu’implique cette décision et pour l'instant, un porte-parole de l'entreprise n’a pas été en mesure de donner de détails à ce sujet. On se demande déjà comment Microsoft définit « l’utilisateur » de technologies d'assistance. Est-ce l’éditeur qui prendra cette décision, ou l’utilisateur devra-t-il certifier - et par quel moyen - qu’il est lui-même handicapé ? À l'inverse, Microsoft compte-t-il mettre en œuvre des méthodes qui permettent de s’assurer qu’un utilisateur lambda ne pourra pas profiter de cette disposition pour continuer à profiter de la gratuité ? De combien de temps les utilisateurs handicapés disposent-ils avant l'expiration de cette offre ? Microsoft a promis des réponses à toutes ces questions, mais elles ne sont pas encore immédiatement disponibles.