Pour la troisième année consécutive, Yahoo a rencontré hier soir une soixantaine de développeurs français. Les dernières évolutions de la plateforme YDN (Yahoo Developper Network) leur ont été présentées par Christian Heilmann, « évangéliste » sur les questions de développement, et Sophie Major, responsable du réseau international de développement. Cette plateforme a été en partie réalisée grâce à leur contribution. YDN existe en effet depuis la première et timide ouverture de l'API de Yahoo aux développeurs, en mars 2005. Depuis, Yahoo a pris de l'assurance et s'est engouffré dans cette brèche, conscient que les idées des développeurs ne pouvaient qu'être profitables aux utilisateurs et au portail. En juillet dernier, Yahoo a fait un pas de plus en lançant Boss (Build your own search service) qui permet aux développeurs d'utiliser les algorithmes du moteur de recherche de Yahoo pour créer leur propre moteur et le personnaliser avant de l'intégrer à un site ou un blog. Ce service est gratuit tant que le nombre de requêtes ne dépasse pas les 10 000 par jour. Au-delà, Yahoo touche un dividende dont le montant n'est pas communiqué. FlickR, deuxième API la plus utilisée au monde Lors de son discours, Christian Heilmann s'est attardé sur les API les plus populaires (parmi les 35 qui ont été créées), comme FlickR, deuxième API la plus utilisée au monde, selon Yahoo (la Maison Blanche a d'ailleurs ouvert hier son compte FlickR), mais aussi Yahoo User Interface (une librairie de recensement des API du développeur), Pipes (service d'agrégation de flux, un peu comme Netvibes mais plus complexe car destiné aux développeurs) et YQL (un langage développé par Yahoo). A propos de l'arrivée de Carol Bartz à la tête de Yahoo, Christian Heilmann et Sophie Major ont salué sa politique d'ouverture vers les autres sites. « Carol veut permettre à nos utilisateurs d'intégrer nos API sur leurs sites préférés ou leurs blogs, ou d'en importer d'autres sur Yahoo ». Mais dès qu'il s'agit de parler d'un éventuel partenariat avec Microsoft autour de la recherche en ligne, le mutisme est de rigueur. « Toutes ces discussions se déroulent au niveau de la direction. S'il se passe quelque chose, nous le saurons en même temps que vous ! », a plaisanté commenté Sophie Major.