Le site internet de vidéos YouTube, propriété de Google, est devenu un des grands médias d'information dans le monde, selon une étude du centre de recherches américain Pew publiée lundi. Elle révèle que les sujets d'actualité ont été les plus recherchés sur YouTube durant une période de quinze mois en 2011-2012. En particulier, le tremblement de terre et le tsunami de 2011 au Japon ont représenté un sujet d'intérêt majeur, avec quelque 96 millions de visionnages de vidéos portant sur ces catastrophes en l'espace d'une semaine en mars 2011.

Pour autant, indique le Pew Research Center, l'audience des informations sur YouTube, un site qui a ses origines dans les vidéos d'amateurs montrant des enfants ou des animaux domestiques, reste inférieure à celle des informations télévisées classiques. « Mais YouTube est un endroit où les consommateurs peuvent fixer leur propre menu d'informations, et les regarder quand cela leur convient - en quelque sorte des vidéos d'information à la demande », selon le rapport.

Le tsunami et le tremblement de terre nippon en tête


« Dans le cas du tremblement de terre et du tsunami au Japon (..), cette catastrophe est restée numéro un des vidéos d'actualité pendant trois semaines d'affilée ». C'était aussi le plus gros sujet d'actualité pour le site en 2011.

Pour le secteur de l'information, cette évolution représente « une importante occasion, mais aussi un défi. Les producteurs d'informations peuvent utiliser le site pour augmenter leur audience, trouver des vidéos d'amateurs, installer leur marque et générer des recettes », lit-on dans le rapport. « En même temps, le site d'échange de vidéos est encore une nouvelle plate-forme qu'il faut comprendre et à laquelle il faut s'adapter ».

YouTube assure que plus de 72 heures de vidéos sont chargées sur son site chaque minute, et que plus de quatre milliards de vidéos sont visionnées chaque jour. Environ 39% des vidéos d'actualité sont des films d'internautes. 51% portent le logo d'un média d'information, mais même parmi celles-là, certaines semblent ne pas avoir été tournées par des journalistes. 5% émanent d'entreprises et de groupes politiques, et 5% restent non identifiées.