Shailesh Rao , directeur des nouveaux produits entreprise de Google, avait fait le déplacement en France le 2 octobre dernier pour présenter le service Big Data de la firme de Mountain View. Il s'agit en l'occurrence de BigQuery, un SaaS décisionnel dédié au Big Data, lancé aux Etats-Unis en juin dernier.

Le Big Data, comme chacun sait, repose sur trois V : volume, vélocité et variété. Or Google s'est fait une spécialité de traiter des documents de toutes natures (variété) très rapidement (vélocité) et est par nature, depuis sa naissance, une entreprise en ligne. « Le recours au cloud supprime la problématique du volume dans les entreprises puisque la nature même du cloud est de s'adapter » souligne Shailesh Rao. Lors d'un test en direct, la rapidité du traitement sur de très gros volumes de données a été impressionnante (Par exemples : quelques secondes pour rechercher et décompter un terme courant dans toute l'oeuvre de Shakespeare ou pour ressortir le nombre de modifications par article sur Wikipedia et classer les articles en ordre décroissant).

Paiement à l'usage

Côté budget, Google propose la limitation de la dépense afin d'éviter le syndrome du « vin à la ficelle » : n'ayant plus besoin d'une procédure particulière pour obtenir quelque chose, il est facile à un responsable métier de déclencher toujours plus de traitements. Or le paiement reste à l'usage, principe du cloud ! Le modèle tarifaire de BigQuery mixe un prix au volume stocké et un prix au volume traité par des requêtes. De plus, le cloud a l'avantage de faciliter l'ubiquité : les données et les traitements peuvent être retrouvés sur n'importe quel terminal n'importe où dans le monde et n'importe quand.

Le Big Data, toujours selon Shailesh Rao, constitue une rupture car les technologies traditionnelles ne peuvent plus suivre : il ne peut plus s'agir de seulement rajouter des disques ou des processeurs. Il a surtout insisté sur le fait que le cloud version Google n'était rien de plus que la mise à disposition des clients de la firme de l'infrastructure propre de celle-ci. Bien entendu, tous les développements réalisés dans le IaaS de Google peuvent utiliser tous les services de Google via ses API. Ce qui est vrai pour Translate l'est aussi pour BigQuery. Ce dernier s'intègre naturellement avec des partenaires comme Salesforce mais peut aussi charger des données de systèmes locaux (éventuellement anonymisées).

Enfin, si les utilisateurs sont peu familiarisés avec l'écriture de requêtes sur des bases Big Data, Google propose l'interfaçage de son BigQuery avec les versions SaaS de Qlikview et de Tableau Software qui servent, en quelque sorte, d'assistants en plus que d'outils de restitution.