La plus haute juridiction européenne, la CJUE, a décidé, que le commerce de licences logicielles d'occasion est légal et que l'auteur de tels logiciels ne peut pas s'opposer à quelque forme de revente que ce soit. Le droit de distribution exclusif d'une copie d'un programme informatique est épuisé à la première vente, selon la cour de justice européenne. Et cela s'applique aussi bien aux logiciels téléchargés qu'à ceux vendus sur CD ou DVD.

Cet arrêt établit une jurisprudence pour la vente de licences logicielles d'occasion, et pourrait également avoir des conséquences pour les ventes de livres électroniques ainsi que pour les jeux. La Cour a également statué que tout correctif ou toute mise à jour du logiciel via un service font également partie de ce qui est vendable avec la licence. Elle insiste toutefois pour que le vendeur rende lui-même la licence inutilisable sur ses propres ordinateurs une fois la vente faite.

Une petite victoire pour Oracle


Cette question a été traitée par la Cour Européenne à la suite d'une question préjudicielle de la cour fédérale de justice allemande dans le cadre d'une bataille juridique entre Oracle et UsedSoft, une société qui achète et revend des licences d'occasion. La firme de Redwood avait lancé la procédure après que UsedSoft ait commencé à vendre des licences de « pré » occasion sur Internet en octobre 2005.

Petite victoire pour Oracle, la juridiction communautaire interdit aux revendeurs de partitionner une licence et de la vendre par parties, s'ils ont acheté des licences pour plus d'utilisateurs que leurs besoins réels. Les clients d'UsedSoft téléchargeront les logiciels directement depuis le site d'Oracle après avoir acquis une licence d'occasion.