En deux mois, novembre et décembre 2010, Sage a passé au peigne fin la confiance de 6 455 PME de 6 pays : Allemagne, Canada, Etats-Unis, Espagne, France, Grande-Bretagne.  Cet exercice devrait se reproduire chaque année. C'est le « Sage business index », destiné à mesurer la confiance et les intentions d'investissement de ces PME, en particulier dans le domaine informatique.

Le premier indicateur, celui de la confiance, montre qu'elle est forte en Allemagne, 55% des PME se montrent plus confiantes qu'il y a un an, moyenne en France, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et au Canada avec 41% (en moyenne sur ces pays) d'entreprises aussi confiantes qu'il  y  a un an. Il est évidemment faible en Espagne, où il se promène à 36% (30% de moins confiants, 12% de plus confiants). En France, 37% de entreprises sont plus confiantes, 43% ne voient pas de différence, 27% sont moins confiantes, le reste se veut « sans opinion ». 

La technologie dessine une autre différence, celle entre pays qui comptent sur l'IT et ceux qui n'y croient pas. Surprise, les PME de France et d'Allemagne sont celles qui croient le moins dans la technologie pour rendre leur business plus efficace, 44% des PME françaises et 34% des PME allemandes sont dans ce cas. A l'inverse, elles sont 67% aux Etats-Unis, 71% au Canada, 72% au Royaume-Uni, à miser sur la technologie pour s'en sortir.

"Les PME françaises très intéressées par le Saas"

Point particulier, concernant l'utilisation du Saas, les PME française (à 62%) et anglaises (58%) se veulent les plus en pointes. En Allemagne, en revanche, elles sont 60% à refuser d'envisager le Saas. Les PME françaises se tournent vers le Saas pour des applications très commerciales : ventes, marketing, CRM, beaucoup moins pour des solutions de paiement à distance (un quart des réponses).

La même question est posée concernant les technologies mobiles. Aucun pays ne répond majoritairement oui à un projet dans ce domaine en 2011. Les français sont toutefois les plus équilibrés avec 48% de oui et 52% de non, les allemands les plus réticents, 33% de oui et 57% de non. Les PME françaises privilégient là encore les applications commerciales.

Cette différence entre les PME françaises et les autres se retrouve en matière de priorités d'investissements en général. Dans les dernières années, le plus grand défi pour les « frenchies » fut d'augmenter le chiffre d'affaires (52%), de gérer la trésorerie (47%), de réduire les dépenses (35%). Pour les autres, de réduire ces dépenses et ensuite d'augmenter le CA. Pour 2011, les PME françaises seront à 61% dans l'augmentation de leur CA et à 40 dans la gestion de trésorerie. Les autres pays sont toujours, avant tout, dans la réduction des coûts et, ensuite, dans l'augmentation de leur CA.