Vu de l’extérieur des entreprises et des études de marché, le cloud est sur une voie royale. Dernière en date de ces études, celle signée Morgan Stanley, elle assure que 22% des charges de travail des applications migreront  dans le cloud public d’ici fin 2017. L’étude porte sur les très grandes entreprises des Etats-Unis et d’Europe. Ce sera 49% d’ici fin 2020, contre 19% en 2016. Selon un Livre Blanc d’IDC, édité au mois de septembre dernier, 68% des entreprises dans le monde utilisent une forme de cloud, c’est 67% en France. Des chiffres marquants, on pourrait en citer des dizaines d’autres. Ils donnent confiance aux entreprises restées plus en retrait et les incitent à s’engager dans le cloud.

Sauf que l’Insee nous rappelle aux réalités. Dans une étude parue au mois de mars dernier, le vénérable spécialiste des statistiques publiques lâche une rafale de chiffres réfrigérants. En France, en 2016, 17% des entreprises (de plus de dix salariés) ont acheté des services de cloud computing. C’est à peine mieux que l’Allemagne à 16%, en dessous de la moyenne européenne, 21%, et loin des pays scandinaves, tous au-dessus de la barre des 40%. L’étude CIO, menée auprès de 350 responsables d’entreprises montre que 47% d’entre eux ne pensent pas recourir à une ressource cloud externe, 40% se refusent à déplacer un serveur virtuel vers du cloud externe, 52% se défient du Software defined datacenter. La majorité utilise le SaaS, mais semble rester en retrait du cloud en général.

Posséder son infrastructure, un réflexe très français

Les freins sont donc réels. Il existe beaucoup de bonnes raisons, en apparence du moins, de ne pas aller dans le cloud. C’est, pêle-mêle, la crainte du vendor lock-in, une culture très française d’ingénieur avec ses qualités et ses préventions, la difficulté de sous-traiter ou bien de recruter et de retenir les bonnes ressources. Sans oublier le fait de posséder son infrastructure, un réflexe très français, avec son volet social : les services managés ont la réputation de faire disparaître les équipes. Et une direction avec moins d’équipes perd de sa puissance, de ses budgets, de son influence. Elle est donc tentée de garder sous contrôle son infrastructure, d’en maîtriser la sécurité physique, de ne pas déléguer ses données à un fournisseur, d’autant qu’il sera délicat d’en contrôler les installations.

La dépendance à l’égard d’un fournisseur suscite de toute façon la méfiance. Leurs plateformes ne sont pas si agiles que promis, les coûts moins fermes qu’annoncé, par exemple si on veut migrer et développer certains éléments. Facile d’y entrer, mais comment en sortir ? C’est toute la question de la réversibilité, de l’incertitude pour retrouver ses données.

Le risque vient d’une relation fournisseur sans bon de sortie, avec un maillage régional trop distant, des recours juridique hasardeux, les contrats étant contestables uniquement devant des juridictions américaines. Que se passera-t-il en cas de divorce ? Autant d’incertitudes qui freinent l’adoption du cloud, malgré les chiffres un peu féériques que l’on a pu citer. 

Un bon moyen pour attirer de nouveaux profils

Ne pas aller vers le cloud computing est un réflexe courant, mais ce n’est qu’un réflexe. Ses avantages sautent aux yeux. Le manque de moyens financiers ne tient pas, on peut l’essayer pour un coût réduit et ensuite on paye uniquement, et clairement, ce qu’on utilise : un produit, une durée, un prix. Et l’argument RH s’effrite, le cloud étant un bon moyen pour attirer de nouveaux profils.

Les avantages restent simples et évidents : la disponibilité, la facilité pour accéder à de nouveaux services et de nouvelles bases de données, pour s’aligner sur le nouveau time to market, celui de la transformation digitale où s’engage l’entreprise. Le DSI veut une market place où il peut consommer très rapidement des services. Il recherche l’élasticité, sans avoir besoin d’infrastructure en propre, veut conserver ses capacités d’investissement, les convertir en opex et rester le plus agile possible.

Des données logées en France, sous juridiction américaine

Des solutions existent. Les entreprises ont pu faire appel à AWS ou Azure, les deux principaux acteurs en place du cloud public. Elles affrontent alors des difficultés non négligeables. Relationnelles, avec un fournisseur mal adapté au marché local. Techniques, quand la réversibilité n’est pas assurée. Juridiques, si le contrat est contesté, ce sera devant une cour de justice aux Etats-Unis. Et même si le datacenter est en France, et les données logées en France, elles restent sous juridiction américaine.  Quant aux solutions en vogue, basées sur les hyperviseurs, elles simplifient sans toujours offrir le bénéfice escompté.

En réponse aux doutes exprimés dans les entreprises, AntemetA propose une solution complémentaire et interopérable avec sa plateforme ADC, Arcana Dynamic Cloud. C’est l’équivalent d’Azure pour les usages, c’est-à-dire un cloud public dans un datacenter situé en France, par une société de droit français, qui va offrir la fluidité, l’agilité, et le catalogue de services qui font défaut ailleurs. L’entreprise veut rester souveraine par son infrastructure ?  Pas de problème, avec MyADC, la solution « on-premise », le DSI dispose alors de sa propre infrastructure dans une véritable logique d’hybridation entre son cloud privé (MyADC) et l’offre de cloud public ADC.