La fin de l'année est toujours un bon moment pour faire le point sur un secteur et Linux ne fait pas exception. Nul doute que l'OS Open Source a dû relever différents challenges au cours de l'année 2012 - celui posé par le Secure Boot venant immédiatement à l'esprit - mais qu'il a également rencontré de nombreux succès. Dans l'ensemble, on peut estimer que les bonnes choses l'ont emporté sur les mauvaises au cours de l'année écoulée. Voici cinq raisons de le penser.

Un milliard de dollars

L'une des réussites les plus évidentes est peut-être le fait que Red Hat ait finalement et officiellement atteint son très attendu statut de première société Open Source pesant 1 milliard de dollars de chiffre d'affaires. C'est non seulement une preuve la perspicacité de Red Hat sur sa propre activité, mais cela signifie aussi que Linux peut être rentable -et c'est donc bien pour accroître l'activité commerciale autour de la plateforme.

La fracture numérique

On peut toujours argumenter sur le bien-fondé et la pénétration de Linux sur les PC de bureau mais en attendant, un mouvement important s'est engagé du côté des postes de travail. Une série de petits PC peu coûteux sous Linux se sont déversés sur le marché cette année (Raspberry Pi, Cotton Candy, Mele 1000, MK802...), apportant une puissance de traitement significative, non seulement aux passionnés, mais aussi à ceux qui, dans le cas contraire, n'auraient pas pu y accéder financièrement. C'est une vraie révolution dans le domaine informatique et cela étend la portée de Linux au-delà des innombrables utilisateurs d'Android. Et cela pourrait aussi contribuer à réduire la fracture numérique. 

Un pas vers les jeux

Peut-être que les plates-formes de jeu ne disent pas toujours grand chose aux acteurs du monde professionnel, mais le fait est que le jeu est extrêmement important pour de nombreux utilisateurs de PC. Au fil des années, le manque relatif de jeux a été une des principales raisons invoquées par beaucoup d'entre eux pour ne pas passer à Linux. Cette année, tout a changé quand Valve a annoncé qu'il portait Steam sous Linux, citant la « catastrophe » Windows 8 comme principale source de motivation. Cela signifie que les utilisateurs de Linux sont de plus en plus considérés comme un marché qu'il convient d'adresser. Cela sous-entend plus d'applications et des solutions de meilleure qualité dans tous les domaines à l'avenir.

Le pré-chargement se répand

L'année écoulée a également vu une augmentation spectaculaire du nombre de matériels offrant Linux en préchargement. En 2012, on a en effet vu non seulement des spécialistes comme ZaReason, System76 et ThinkPenguin offrir cette option, mais aussi Asus, Dell et d'autres encore. Avec chaque nouvel arrivant, le choix s'élargit pour les consommateurs et cela ne peut être qu'une bonne chose.

Une fenêtre qui s'ouvre

Enfin, il semble évident que Windows 8 a reçu un accueil plus froid que celui auquel Microsoft s'attendait. C'est une opportunité pour Linux. En fait, avec Ubuntu 12.10 "Quantal Quetzal", la populaire distribution Linux de Canonical a surpassé Windows 8 à différents égards, en particulier du côté de l'utilisation professionnelle. Bien sûr, la force d'inertie permettra à Windows de conserver sa domination sur les prochaines années. Mais avec Windows 8, le paysage se transforme et Linux sur le poste de travail a commencé à le concurrencer sur un pied d'égalité.