Quoi de plus écolo que de planter des arbres sur le toit d'un centre de calculs pour en diminuer la consommation énergétique ? C'est le pari que souhaite tenir Phil Nail, directeur informatique du FAI américain Asio.net. Son projet, qu'il baptise lui-même "Toit vert" (Green roof), porte sur l'ajout d'une dizaine de centimètres de terre sur le toit du centre pour y planter des arbres résistants en forme de buissons. Le coût : 30 000 $ pour couvrir les 600 m² du centre qui héberge quelque 300 serveurs. Le bénéfice, selon lui, est bien plus sérieux: cela diminuerait de moitié les besoins en refroidissement. Et donc la facture en énergie. Phil Nail part du principe que la terre préserve la fraîcheur, refroidissant ainsi l'espace qu'elle surplombe. Et de lancer aux incrédules de vérifier par eux-mêmes "Placez y votre main. Vous verrez que ça refroidit". Ce DSI n'en est pas à son coup d'essai. Sa société utilise déjà les panneaux solaires qui lui permettent de générer 12 kilowatts d'électricité. Suffisamment, selon lui, pour alimenter quelques serveurs et le centre en lumière. La problématique du refroidissement et les coûts - plus de la moitié des frais d'exploitation - que cela engendre est au centre des préoccupations de nombre de DSI et d'hébergeurs. Aux Etats-Unis, l'EPA (l'agence pour la protection de l'environnement) travaille à un label Energy Star, pour qualifier les serveurs les plus économes. Chez les constructeurs de serveurs, la consommation énergétique, calculée sur le rapport performance par watt, a été l'un des points forts de l'année 2006.