Pour célébrer son centenaire, l'Enseeiht (école d'ingénieurs toulousaine) ouvre le débat sur le rapprochement entre grandes écoles et universités, les 9 et 11 janvier, à Paris et à Toulouse. Mondialisation oblige, la concurrence entre systèmes éducatifs, tant au niveau européen qu'à l'international, incite en effet à positionner clairement les atouts et les faiblesses respectifs des formations d'ingénieurs et des universitaires, notamment en ce qui concerne la formation à la recherche et par la recherche. Quelle évolution doit-on envisager dans l'organisation des cursus - et dans celle des écoles - pour assurer la formation de l'ingénieur de demain ? Question maintes fois soulevée, surtout depuis l'alignement européen sur les deux niveaux de diplômes master (bac+5) et doctorat (bac+8), entre lesquels doit se repositionner le titre d'ingénieur pour conforter sa reconnaissance - et sa valeur - au niveau international. Une réflexion critique que les organisateurs de ces deux matinées de débat, à Paris et à Toulouse, préfèrent aborder sous l'angle des synergies possibles entre universités et écoles (représentées par leurs institutions respectives, Conférence des présidents d'universités et Conférence des grandes écoles), mais aussi avec les entreprises (dont Microsoft, Airbus, Sopra Group), compte tenu de la dynamique amorcée en France avec les pôles de compétitivité. Cette dynamique - associant enseignement supérieur et entreprise autour de projets industriels et de perspectives d'emplois bien définis - est aussi un des facteurs pris en compte dans l'organisation du prochain forum étudiants PolyMeca parrainé par le groupe Safran, le 17 janvier à Paris, qui regroupe les écoles d'ingénieurs du secteur (mécanique, électronique, microtechnique). Dont l'école SupMéca qui fête ses cinquante ans cette année. Un millier d'étudiants de seconde et troisième année y sont attendus pour un contact avec une trentaine d'entreprises (EADS, Eurocopter, Unilog, SNCF, Snecma/Safran, Sagem, Veolia, Ratp, Bosch, Altran, etc.).