Selon les dernières prévisions en date d’IDC, les entreprises devraient investir 1 300 milliards de dollars cette année dans les services informatiques, les logiciels et le matériel. Plus encore, selon cette étude sponsorisée par Google Cloud, chacune de ces trois catégories de dépenses va progresser par rapport à l’an dernier, les services représentant la plus grosse part des investissements à 571 milliards de dollars (43% du total des dépenses) en hausse de 9% par rapport à 2019, devant le matériel, 435 milliards de dollars (33% du total), en augmentation de 10% en un an, et les logiciels, 315 milliards de dollars (24% du total), en hausse de 13%. En effet, si 40% des entreprises interrogées pensent réduire leurs dépenses IT cette année, sur fond de pandémie de Covid-19, 54% pensent les augmenter ou, en tout cas, ne pas les modifier par rapport à ce qu’elles avaient planifié. Mieux, pour 2021, jusqu’à 66% d’entre elles prévoient de les maintenir ou de les augmenter.

IDC met par ailleurs l’accent sur la répartition de ces investissements entre technologies existantes et innovantes. Ainsi, entre 2018 et 2023, si l’ensemble des dépenses IT va croître de 5,7%, la croissance la plus importante viendra de ce que le cabinet d’études appelle la « 3ème plateforme » - le cloud, les big data, les outils sociaux, la mobilité - et des accélérateurs d’innovation que sont l’intelligence artificielle, l’Internet des objets, la sécurité de prochaine génération, la réalité augmentée et virtuelle, la robotique et l’impression 3D. La 3ème plateforme enregistrera à l'issue de ces 5 ans une croissance de 5,7% tandis que les accélérateurs d’innovation auront une progression annuelle moyenne de 17,2%. A l’inverse, ce qu’IDC désigne sous le nom de 2ème plateforme (matériel, logiciels et services liés aux technologies client/serveur) connaîtra une croissance négative de -1,7%. Concernant les opportunités du marché cloud, IDC prévoit un taux de croissance de 23% entre SaaS (18%), PaaS (30%) et IaaS (33%). Géographiquement, celle-ci sera de 22% sur le continent américain (Etats-Unis et Amérique du Sud), de 31% en Asie-Pacifique et de 22% en Europe, Moyen-Orient et Afrique.

Les opportunités des écosystèmes cloud vont fortement progresser

Evidemment, tous les fournisseurs de services cloud vont profiter de cette manne : AWS, Microsoft, IBM et autres. Et dans cette étude, Google cherche à mettre l’accent sur la façon dont son écosystème de partenaires va bénéficier de ces opportunités sur les services cloud, en accompagnant les entreprises sur l’ensemble du cycle de mise en place, de l’évaluation des services à la construction de solutions métiers basées sur l’IA et l’apprentissage machine, en passant par le transfert des charges de travail existantes vers le cloud. IDC a développé un modèle économique partenaire pour déterminer la valeur de l’économie Google Cloud, en se basant sur le chiffre d’affaires des fournisseurs et leur croissance, auxquels le cabinet d’études a ajouté ses propres données. Selon le résultat de cette modélisation, IDC estime que les opportunités lié à Google Cloud vont plus que tripler d’ici 2025.

Sur les 6 prochaines années, le cumul du chiffre d’affaires net des nouveaux partenaires devrait atteindre 341 milliards de dollars. Pris sous un autre angle, pour chaque dollar de technologie Google Cloud vendu en 2020, les partenaires vont générer 5,32 dollars à travers leurs propres offres de services et de logiciels, mais aussi à travers les marges de revente. Un chiffre qui devrait s’élever à 7,54 dollars d’ici 2025, selon IDC qui le décrit comme la valeur créée par les activités partenaires basées sur les relations avec Google Cloud. Il évalue une opportunité de marge nette de 121 Md$ d’ici 2025, répartie entre les activités des différents partenaires. « Les services IT et cloud créés et vendus par les partenaires vont représenter 52% de la marge nette partenaires, et la revente 27% », indiquent dans leur rapport les analystes Paul Edwards, directeur, software channels research chez IDC, et Steve White, program vice president, Channels & Alliances, chez IDC.