"Hazardous Products". Cette inscription en lettres géantes qui réinterprète les initiales de HP et qui a décoré le toit du siège de la société à Palo Alto la semaine dernière était signée Greenpeace. "Hazardous Products", qui signifie « produits dangereux », fait référence à la décision du constructeur de reporter à 2011 le retrait des retardateurs de flamme bromés et du PVC de ses machines. Selon HP, il n'y aurait à ce jour pas de solution de rechange suffisamment efficace pour ces produits pourtant toxiques. Difficile de comprendre l'argument pour le PVC, un matériau déjà remplacé chez nombre de fabricants. En revanche, le numéro un mondial de l'informatique avait déjà expliqué ses difficultés à remplacer les retardateurs de flamme bromés (BFR), dont la fonction est tout simplement d'empêcher les PC de trop chauffer, voire de finalement prendre feu. Pour Greenpeace, ces arguments ne tiennent pas et HP n'a pas de raison de renier sa promesse faite en 2007 de se débarrasser de telles substances avant fin 2009. Selon l'organisation de défense de l'environnement, Apple par exemple aurait déjà sorti plusieurs produits exempts aussi bien de PVC que de BFR. Un temps mis en cause lui aussi par Greenpeace, le constructeur de l'iPhone publie sur son site un état des lieux détaillé de son utilisation de produits toxiques. Il y précise avoir mis au point des solutions de remplacement pour les BFR en particulier qui ne nuiraient pas à la qualité de ses machines. Apple devait effacer toute trace de retardateurs de flamme bromés dans sa gamme dès la fin de l'année dernière. Dans une déclaration, HP a confirmé la date de 2011 pour le retrait du PVC et des BFR. Dans ce même texte, l'entreprise estime que « les singeries peu constructives qui ont eu lieu au siège de HP n'aident en rien à atteindre les objectifs que partagent tous ceux qui se préoccupent de l'environnement ».