Au cours des enquêtes modernes, traiter les relevés de positions géographiques des suspects ou des victimes en suivant les bornages de téléphonie mobile est un besoin fréquent. En particulier, il est parfois nécessaire de croiser les trajectoires de plusieurs individus pour vérifier s'ils se sont ou non rencontrés. Or, jusqu'à présent, la fonctionnalité de suivi n'existait pas et effectuer ces travaux de recoupement était chronophage et complexe. La Gendarmerie a développé en interne un outil de retraitement de données pour l'automatiser, indique L'Essor, un titre de la presse professionnelle de la gendarmerie.

Les opérateurs télécoms fournissent à la gendarmerie des données brutes, souvent pas, peu ou mal mises en forme. Il faut donc, comme l'indique L'Essor, les remettre en forme via du data wrangling puis, ensuite, les traiter. Ce travail est réalisé sur un développement interne d'un gendarme du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) aidé d'un apprenti, baptisé Géofadet. Grâce à ce développement, les traitements de bornages peuvent être réalisés bien plus rapidement. Le suivi géographique est ensuite opéré dans le logiciel libre de cartographie QGIS.

Cette fonctionnalité métier est prévue dans l'outil commun à toutes les forces de l'ordre, la plateforme nationale des interceptions judiciaires, mais ce développement n'était pas jugé prioritaire au regard d'autres développements.