Oracle n'a pas brillé par son dynamisme au cours du deuxième trimestre de son exercice 2020. Entre septembre et novembre derniers, la firme de Larry Ellison a dégagé 9,61 Md$ de chiffre d'affaires, soit seulement 1% de plus qu'un an auparavant. En matière de services, ses revenus se sont repliés de 1% à 806 M$. De leur côté, ses ventes de matériels ont reculé de 2% à 871 M$. Quant aux facturations de licences (cloud et on-premise), elles ont chuté de 7% à 1,12 Md$. Oracle ne doit finalement la légère hausse globale de ses revenus qu'à sa progression de 3% à 6,8 Md$ dans les domaines des services cloud et du support licence.

« La hausse des revenus d'Oracle dans le cloud n'a rien de notable quand on la compare à celles de ses principaux concurrents sur ce marché », indique Daniel Morgan, un gestionnaire de portefeuille de la société Synovus Trust cité par Reuters. Il est vrai que l'éditeur est loin d'afficher les progressions trimestrielles enregistrées par un AWS (+34% à 8,99 Md$) et un Microsoft dans le cloud (+36% à 11,6 Md$).

Les ERP Fusion et NetSuite en forte hausse

Le détail des résultats trimestriels d'Oracle montre toutefois des éléments nettement positifs : les chiffres d'affaires générés par ses ERP hébergés Fusion et NetSuite se sont respectivement appréciés de 37% et 29%. Sans compter le doublement des revenus tirés de sa base de données autonome. « Nous espérons que ce niveau de croissance progresse considérablement dans les prochains mois, à mesure que nous déployons notre base de données autonome qui s'exécute dans Gen2 Cloud@Customer auprès de nos clients on-premise », indique Larry Ellison.

Oracle aura bien besoin de cette croissance pour améliorer sa rentabilité. Entre septembre et novembre dernier, le résultat opérationnel de l'éditeur a cru de 3% à 3,18 Md$. Le bénéfice net s'est replié de 1% à 2,21 Md$.