« Orange juge que les conditions que le groupe avait fixées ne sont pas réunis pour y donner suite ». Par cette simple phrase, l'opérateur historique a fait savoir ce matin qu'il renonçait à l'acquisition de son concurrent, Bouygues Telecom. Affaibli par l'échec du rachat de SFR au profit de Numéricable, la filiale du groupe de BTP avait également étudié la possibilité d'un rapprochement avec Illiad, sans plus de succès. Bouygues Télécom semble donc pour l'instant condamné à poursuivre sa route en solitaire.

La société, qui a perdu près de 200 000 abonnés suite à l'arrivée du quatrième opérateur et à la guerre drastique des prix qu'elle a occasionnée, a d'ailleurs engagé une restructuration profonde portant aussi bien sur sa structure, son placement et ses effectifs. Conformément à un plan de départ étudié actuellement par le comité de direction, les équipes de l'opérateur devraient d'ailleurs être amputées de 1 516 postes sur 9 000 dans les prochains mois.