Alors qu’il prévoit une entrée en bourse à l’automne prochain, l’éditeur américain Palantir vient de lever 500 millions de dollars (54 milliards de yens) auprès du groupe d’assurance japonais Sompo Japan Nipponkoa Holdings, ce qui réduit d'autant ses besoins en fonds, rapporte Bloomberg. Spécialisé dans les outils d’analyse des big data, notamment pour les services de renseignement - dont la CIA et la DGSI - Palantir prépare confidentiellement son dossier pour la SEC (le régulateur de la bourse aux Etats-Unis), selon l'agence de presse. Il pourrait aussi procéder à une introduction directe. Il y a un an, le fournisseur de logiciels et le groupe d’assurance Sompo ont déjà établi ensemble une co-entreprise au Japon, détenant chacun 50% des parts.

Palantir a été fondée il y a 16 ans par le milliardaire Peter Thiel, actuel chairman et proche de Donald Trump et la société a commencé à développer ses solutions pour la CIA. Elle a décroché il y a un an et demi un contrat de 800 M$ avec l’Armée américaine qui s’est prolongé fin 2019 par un contrat pluriannuel de 440 M$. L'éditeur de Palo Alto pense réaliser un chiffre d'affaires d'un milliard de dollars en 2020.

Une activité controversée

Palantir est dirigée par Alex Karp, CEO. Une filiale a été ouverte en France l'an dernier et le fournisseur américain compte parmi ses clients l’industriel Airbus ou le groupe pharmaceutique Sanofi, aux côtés d’autres groupes internationaux tels que Merck, Fiat Chrysler ou encore la banque Crédit Suisse, ainsi que l’ont rappelé nos confrères de Challenges qui ont enquêté il y a un an (« Faut-il voir peur de Palantir, le géant du big data ? ») sur la société controversée.

La semaine dernière, c’est le Japonais Fujitsu qui a investi 50 M$ dans la société américaine.