Avec son PC portable Elite Dragonfly, destiné au marché des entreprises, HP met en avant deux points particulièrement intéressants : l’adoption de la plateforme Intel Athena et le choix d’utiliser des matériaux recyclés pour fabriquer le châssis et la coque de ce laptop. Nous vous avons déjà parlé du Project Athena, ce design de notebooks minces et légers poussé par Intel qui succède aux propositions Centrino ou Ultrabook. Travaillant toujours étroitement avec les principaux fournisseurs de micro, Intel a mis l’accent sur l’autonomie, un format ultraslim, l’adoption du WiFi 6, un écran avec une bordure réduite, un touchpad plus précis et le passage au Thunderbolt 3... (voir illustration ci-dessous).

Intel Project Athena

La procédure d'évaluation ne s’intéresse pas à la vitesse de l'appareil lui-même. Mais elle vérifie sa réactivité - la vitesse à laquelle il charge les applications, le temps de reprise après la mise en veille, etc. L’idée de l'évaluation est de coller au plus près des usages, en mesurant la vitesse de chargement des applications Office 365 de Microsoft, par exemple, ou la vitesse de chargement d'un navigateur. Elle comporte aussi un test de charge rapide de 30 minutes ainsi qu'un test de la technologie de traitement audio et vocal dédié Intel Smart Sound. (Crédit : Intel)

Avec cet Elite Dragonfly, disponible avec une batterie 4 cellules (56,2 Wh) et une autonomie de 24,5 heures pour un poids de 1,120 kg ou 2 cellules (38 Wh) avec une autonomie de 17 heures et un poids de 1 kg, HP mise sur un design épuré avec une coque bleu foncé d’une épaisseur de 16 mm. L’alliage retenu pour ce PC est en magnésium CN aussi bien pour le châssis que pour la coque légèrement irisée et traitée anti-traces. Le magnésium (densité 1,7) a été préféré à l’aluminium (densité 2,7) car il est plus léger et aussi résistant tout en offrant un très bon compromis en termes de durabilité et de dissipation de la chaleur. Il est par ailleurs intégralement recyclable et utilise des matériaux reconditionnés. C’est un des points sur lequel HP a particulièrement insisté lors d’un point presse à Paris pour la présentation de ce produit.

L’Elite Dragonfly est, en effet, fabriqué à partir de plastiques recyclés issus de déchets océaniques. Le fournisseur a rejoint en 2018 un groupement d’entreprises baptisé NextWave Plastics qui s’engage à étendre le recyclage et la réutilisation de ces plastiques. HP indique dans un communiqué de presse avoir collecté plus de 450 000 kg de déchets marins de ce type en Haïti pour la fabrication de ses produits, soit l’équivalent de 35 millions de bouteilles en plastique. Les déclarations de HP sur l'usage des matériaux recyclés dans la fabrication de ce laptop n'ont toutefois pas été certifiées par un organisme indépendant. Nonobstant, le fournisseur indique que l’utilisation de matériaux recyclés devrait être étendu à tous les prochains PC de bureau et portables Elite et Pro dès l’an prochain. Pris en main, le Dragonfly affiche une qualité de fabrication irréprochable avec une finition de bon aloi alors que 82 % de ses pièces mécaniques utilisent des matières recyclées. D’autres constructeurs, comme Apple par exemple, se sont engagés sur cette même voie (voir classement de Greenpeace).

L'écran tactile du Dragonfly affiche un ratio châssis/écran de 86% selon HP. (Crédit HP)

Une plateforme technique éprouvée

Doté de puces Intel Core vPro i5 ou i7 (8e génération Whiskey Lake) avec circuit graphique intégré, ce Dragonfly peut accueillir jusqu’à 16 Go de RAM et des SSD NVMe de 256 ou 512 Go, épaulés par 16 ou 32 Go de mémoire Optane. L’écran tactile avec des bordures réduites - HP revendique un ratio châssis /écran de 86% - affiche une diagonale de 13,3 pouces. Les charnières sont bien sûres renforcées pour supporter le passage en mode tablette de ce PC deux-en-un. Et pour assurer la confidentialité des documents en déplacement, la technologie Sure View de 3e génération est disponible en option. Avec cette dernière, plus besoin d’un filtre additionnel, qui réduit la lumière, pour protéger ses travaux des regards insistants. Coté interfaces physiques, on retrouve 2 ports USB-C 3.1, dont un dédié au chargement, une sortie HDMI, un emplacement pour Nano Sim (avec l’option 4G/LTE) et un connecteur Thunderbolt 3. Le WiFi passe donc au 802.11ax et le Bluetooth à la version 5. En option, HP propose de la 4G/LTE et à partir de cet été de la 5G.

Répondre aux fixations des entreprises  

HP destine ce Elite Dragonfly aux environnements professionnels où les mètres carré sont de plus en plus comptés avec la progression du flex office : nirvana des coupeurs de coûts d'Arthur Andersen (cabinet d’audit démantelé suite au scandale Enron) et cauchemar des salariés obligés de ranger leurs effets personnels dans un petit casier le soir en partant et entre deux réunions dans la journée. HP explique simplement s’adapter aux nouveaux environnements de travail avec des salariés plus mobiles et beaucoup plus souvent connectés. Un effort a donc été réalisé pour maîtriser le poids de ce laptop et améliorer l’autonomie. Une charge de 60% en 30 minutes est également possible si besoin. Le temps d’une pause déjeuner dans certains pays.

Un dernier mot sur le prix de ce laptop. Si HP France annonce deux versions de son produit, seul le tarif du modèle avec une batterie 4 cellules et une autonomie de 24,5 heures est précisé : 1499€ HT. Le modèle avec 2 cellules et 17 heures d’autonomie n’a pas de prix catalogue et ne sera disponible que sur commande. C’est pourtant le modèle qui affiche un poids de 1 kg...