Après bien des hésitations, des fournisseurs installés comme Red Hat, IBM, Amazon Web Services, Microsoft et même VMware sont tous arrivés sur le marché des conteneurs. Mais là où il y a une nouvelle technologie tendance, il y a bien sûr également des start-ups innovantes. Portworx, que nous avons de nouveau rencontré à Menlo Park chez son VC Mayfield Fund, a poursuivi le développement de sa solution de stockage persitante pour les containers, car, nativement, Docker n’intègre pas cette fonctionnalité. La start-up fondée en 2014 compte aujourd’hui parmi ses clients Carrefour, Lufthansa SystemsAmerican Express ou encore Lloyds Bank. Des noms toujours rassurants pour les entreprises qui hésitent à s’engager avec des start-ups.

Si les containers sont, fondamentalement, un moyen de virtualiser le système d'exploitation pour gérer le code et les applications, la gestion des conteneurs pose cependant des défis particuliers : de la supervision des performances sur le réseau jusqu'à l'attribution du stockage. Avec Docker, les ressources de stockage ne se déplacent pas avec les conteneurs. Portworx s’est justement penché sur cette dernière question pour assurer un stockage persistant quand les containers bougent ou quand un serveur tombe avec les containers qu’ils hébergent. C'est une chose de faire tourner un conteneur et le stockage associé, mais c'en est une autre de gérer des clusters, comme Portworx veut le faire avec le concours d’AWS et Azure Kubernetes, Docker SwarmRed Hat OpenShift, et Mesophere. Comme nous l’a indiqué Murli Thirumale, cofondateur et CEO de Portworx, la plateforme maison PX-Enterprise s’est considérablement étoffée depuis la version 1.0 qui se limitait à la gestion du stockage persitant  pour les containers -, en apportant le support de différents data workflows comme les solutions hyperconvergées avec la mouture 1.4 et très bientôt le multicloud avec la 2.X. attendue à l’automne. 

Le back-up cloud avec chiffrement fait parti des options proposées par Portworx.

La première chose que fait le logiciel est d'évaluer l'infrastructure dont il dispose pour travailler. Ensuite, lorsque les responsables des opérations veulent lancer des applications ou du code dans un conteneur, Portworx s'occupe d’allouer les ressources nécessaires : PX-Enterprise fournit les conteneurs avec le stockage dédié et gère les adresses IP et les autres fonctions réseau des conteneurs. Portworx synchronise ainsi régulièrement les contenus des volumes de stockage, afin de ne pas perdre d’informations lorsqu’une base de données migre d’un nœud à l’autre au sein du même cluster. Alors que la première vague d'applications conteneurisées avait tendance à être modestes, des applications critiques basées sur les conteneurs trouvent leur chemin dans les environnements de production. 

Aujourd’hui, Portworks travaille avec Kubernetes pour accompagner la migration des containers d’un cloud à un autre : Azure, Google, AliCloud ou AWS. La migration des containers peut se faire manuellement, mais quand on affaire à des centaines ou plus encore de containers, il est nécessaire d’automatiser la migration des données. Carrefour, qui a déjà adopté une approche multicloud, n’est pas encore confronté à ce problème nous a indiqué un responsable de Portworx. « Ils ne transfèrent pas encore des données d’un cloud à l’autre ».