Nous vous avons déjà parlé des développements de la start-up Nuage Networks dans le domaine de la virtualisation de réseau. Financée par Alcatel-Lucent, et bientôt Nokia Networks, cette jeune entreprise installée à Mountain View a été créée en 2012 par Sunil Khandekar, CEO, et Dimitri Stiliadis, CTO, d’anciens cadres d'ALU, pour répondre aux besoins des entreprises et des opérateurs télécoms. A savoir, résoudre les questions d'évolutivité et de provisionnement automatique de services cloud hybride, public et privé. « Les entreprises veulent accélérer le développement de leurs applications et le cloud est la bonne solution. Avec le DevOps, c’est comme appuyer sur un bouton mais sans réseau il n’y a plus de cloud. Il est donc indispensable de rendre le réseau plus souple et mieux adapté au cloud en allégeant les procédures et la complexité » nous a expliqué Sunil Khandekar lors d’une rencontre au siège de la start-up. « Les DSI n’aiment pas le cloud, car ils ont peur de perdre le contrôle. Ils ont donc besoin d’outils pour savoir ce qui se passe, garder la main en cas de problèmes liés à la sécurité par exemple, même avec une automatisation des tâches ».

Pour répondre aux besoins des DSI, Nuage pousse donc sa solution VSAP (Virtualized Services Assurance Platform) qui corrèle le fonctionnement de sous-couches virtuelles et physiques dans un réseau défini par logiciel afin de mieux prendre en charge les applications et les charges de travail. Nuage indique qu'il utilise des protocoles standard pour atteindre cet objectif au lieu des approches propriétaires proposées par ses concurrents dans le SDN qui nécessitent un matériel spécifique.

Découverte des topologies physiques et virtuelles 

La visibilité dans les opérations de réseaux physiques et virtuels est la clef pour isoler les erreurs et assurer la qualité du service. Le système VSAP découvre, agrège et maintient les topologies virtuelles et physiques pour corréler les services, l'analyse des erreurs et aider à mettre en place des mesures correctives, précise Nuage. La start-up affirme que VSAP peut travailler avec tous les routeurs pour datacenters et les commutateurs qui prennent en charge des protocoles tels que OSPF, BGP, ISIS et SNMP. Il travaille également avec le contrôleur de services SDN de Nuage pour corréler les politiques et les objets virtuels entre les infrastructures physiques et virtuelles.

VSAP suit le cycle de vie des services et des machines virtuelles, enregistre les événements historiques, en corrélation avec les événements et les alarmes entre les environnements physiques et virtuels, et maintient un inventaire de tous les points de sortie dans un tunnel virtuel sur le réseau. Il affiche également les objets virtuels associés aux éléments physiques sur la sous-couche.

NSX comme principal concurrent 

Parmi les compétiteurs de VSAP, Nuage Networks cite VMware avec NSX mais pas Big Switch Networks ni même Cisco ACI. « Nous utilisons Open Flow mais pas comme Big Switch », nous a indiqué le CEO. « Nous virtualisons l’overlay pas le switch, nous ne dépendons pas des OS,  Cisco, Arista… cela n’a pas d’importance. Nous travaillons avec KVM, ESXi ou Xen et supportons déjà la technologie containers ». Parmi les partenariats, on peut citer Dell, HP, Cumulus Networks et Arista.

Disponible dès maintenant, VSAP est déjà en test chez plusieurs clients, opérateurs et entreprises en Europe et aux Etats-Unis.