Si en novembre dernier, le sommet du Top500 a été bouleversé par l’arrivée en tête du système HPC El Capitan du Laboratoire national Lawrence Livermore, en Californie, la dernière édition du classement des supercalculateurs est moins révolutionnaire. En effet, El Capitan conserve sa première place en atteignant 1,742 Exaflop/s sur le benchmark HPL. Il est basé sur des puces AMD Epyc de 4e génération avec 24 cœurs à 1,8 GHz (pour un total d'un million de coeurs) et des accélérateurs Instinct MI300A d’AMD (10 millions d'unités de traitement). Grâce à l'interconnexion HPE/Cray Slingshot pour le transfert de données, le système El Capitan atteint une efficacité énergétique de 60,3 gigaflops/watt.

Le système européen Jupiter débarque à la 4ème place

Le Frontier du Laboratoire national d'Oak Ridge dans le Tennessee reste accroché à la deuxième place avec un score HPL de 1,353 Exaflop/s. Basé sur l’architecture HPE Cray EX235z et équipé de processeurs AMD Epyc 64C de troisième génération à 2 GHz, le système Frontier s'appuie également sur l'interconnexion Slingshot pour le transfert de données. Le troisième système est encore américain, Aurora, installé à l'Argonne Leadership Computing Facility dans l'Illinois. Basé sur une architecture HPE Cray EX avec Intel (avec des CPU Max Series), il a obtenu un score de 1,012 Exflops/s

Seule surprise de cette 65ème édition, le système Jupiter (Jülich Pioneer for Innovative and Transformative Exascale Research) basé  au Supercomputing Centre de Jülich en Allemagne s’invite à la 4ème place. Actuellement en cours de mise en service dans le cadre du programme EuroHPC, il obtient dans le Top500 un valeur HPL de 793,4 Petaflops/s. A terme, il devrait être le premier HPC européen à rejoindre le cercle des systèmes exascale. Il repose sur une architecture Bull Sequana XH3000 d’Atos Eviden avec des puces GH 200 de Nvidia (CPU Grace et GPU Hopper).