La virtualisation fait une entrée fracassante dans le monde réel, du moins celui de la bourse, de New York avec un titre VMWare qui a quasiment doublé en trois jours à 57,71$ (à la clôture de la bourse de New York le 15 août 2007). Lundi 13 août, EMC, spécialiste du stockage, et propriétaire de VMWare rachetée en 2004 pour 635 M$, avait proposé aux investisseurs quelque 33 millions d'actions a 29$ - soit 9% du capital - levant ainsi près d'un milliard de dollars. Une introduction en bourse faisant suite à une ouverture parcimonieuse du capital à d'autres industriels du secteur : Intel et Cisco s'étant respectivement octroyé 2,5% (pour 218,5 M$) et 1,6% (pour 150 M$) du capital de l'éditeur de solutions de virtualisation. Reste que même si le modèle séduit les investisseurs et fait les beaux jours d'EMC, il doit subir la concurrence des éditeurs d'OS - au premier rang desquels Microsoft - qui proposent également des fonctions de virtualisation intégrées à leurs plate-formes. Vista peut, par exemple, être utilisé en environnement virtuel, même si cela concerne les licences les plus chères liées à la Software Assurance. Et les dernières versions du noyau Linux présentent également une technologie de virtualisation développée par une start-up israélienne, Qumranet, appelée KVM (Kernel-based Virtual Machine). Si EMC/VMWare se dit peu concerné par une tendance qu'il juge dépassée, il s'est cependant prémuni tout au long de l'année, se plaignant notamment de l'attitude de Microsoft, accusé une énième fois de tentative d'abus de position dominante, cette fois sur les fonctions de virtualisation...