Axians vient de publier les résultats de son premier observatoire de l'automatisation de la production dans les entreprises françaises, une étude menée en collaboration avec les éditeurs Red Hat et Rubrik. Celle-ci confirme tout d'abord l'impact conséquent de la crise sanitaire sur les opérations informatiques, la moitié des répondants ayant noté une augmentation de leur charge de travail depuis la fin du premier déconfinement. Les datacenters et les clouds privés représentent l'essentiel de cette charge, cités respectivement par 76% et 42% des répondants. Les clouds publics arrivent loin derrière, mentionné par seulement 22% des sondés. Confrontées au manque de ressources (cité par 56% des sondés), à la persistance de trop nombreuses tâches manuelles (44%) et à des systèmes d'information complexes (44%), les organisations françaises témoignent d'un intérêt croissant pour l'automatisation des opérations.

Les outils d'automatisation servent ainsi à standardiser les processus d'exploitation chez 79% des sondés. Ils permettent aussi de réduire les délais de mise en production dans 66% des organisations et d'optimiser le support technique (52%). En ce qui concerne les tâches les plus automatisées, les sauvegardes et archivages arrivent en tête. Présentes chez 94% des répondants, certaines de ces tâches sont totalement automatisé chez 66% d'entre eux. La gestion des équipements réseau arrive en seconde place : si près de 79% des répondants effectuent de telles opérations, ils sont 23% à disposer de processus entièrement automatisées. Au troisième rang figure la gestion de services et applications métiers, effectuée par 86% des sondés. Toutefois, seuls 16% ont des processus totalement automatisés dans ce domaine.

Une automatisation encore partielle

Même dans le domaine le plus automatisé, celui des sauvegardes, près de 70% des répondants gèrent encore manuellement tout ou partie de leurs opérations. Par ailleurs, la moitié des responsables informatiques interrogés considèrent qu'il faudrait plutôt automatiser l'archivage (52 %), 42 % la sauvegarde mixte sur site vs Cloud et 39 % l'environnement de tests et la réplication des données. Dans d'autres domaines, il reste une marge d'amélioration importante grâce à l'automatisation. C'est par exemple le cas de la gestion des configurations, avec un taux d'automatisation qui plafonne à 14 %, de l'approvisionnement des ressources (10 %) et des processus DevOps et CI/CD (Continuous Integration / Continuous Delivery), à seulement 9 %. Toutefois, l'enquête révèle que ces trois domaines sont aussi ceux avec le plus fort taux de projets d'automatisation en cours (respectivement 19,1 %, 30,3 % et 44,6 %). Les taux d'automatisation devraient donc nettement progresser dans les années qui viennent.

Au niveau des outils, les responsables informatiques attendent en premier lieu une simplicité d'utilisation, un critère cité par 72% d'entre eux. L'intégration avec les processus de sécurité représente également un enjeu fort pour 60%, reflétant la montée en puissance de ces problématiques et des approches comme DevSecOps. Les sondés déplorent en revanche certains inconvénients des solutions existantes, notamment des coûts de maintenance jugés trop élevés (64%), une dépendance aux différents fournisseurs (59 %) et la perte de compétence en interne (53 %). Enfin, les trois applications les plus citées pour l'automatisation de l'exploitation sont VMware vRealize (56 %), Red Hat Ansible Automation Platform (35%) et Puppet (16,5 %).