Quels langages utiliser ?

Cela dépend du domaine d'intérêt de chacun. On pose toujours la question : « Quel est le meilleur langage de développement ». Et la réponse est toujours : « Cela dépend ». On ne peut savoir quel est le meilleur langage tant qu'on n'a pas défini vers quelles technologies on veut s'orienter. Il faut aussi s'essayer à des langages différents pour déterminer lequel est le plus approprié. Le langage de programmation est comme n'importe quel outil : certains sont adaptés, d'autres moins.

Les technologies embarquées, les technologies mobiles, et le cloud, sont trois grands domaines en pleine croissance, avec beaucoup de chevauchement entre eux, dans la mesure où le monde est de plus en plus interconnecté. (Il faudrait lutter contre le dévoilement de nos vies privées, et contre le profilage effectué à partir de l'extraction de nos données, pour le profit. On pourrait avancer que la protection des utilisateurs entre aussi dans les attributions essentielles du développeur Open Source.)

Les autres compétences

Le domaine du monde Open Source est aussi largement ouvert à des personnes qui ne font pas du codage, mais souhaitent trouver des opportunités dans le FLOSS. Le monde connecté impose de nouvelles contraintes aux administrateurs système et réseau. La maîtrise de la consommation énergétique, les technologies Cloud, les bases de données, la haute disponibilité, le provisionnement, la surveillance et la sécurité, tous ces domaines exigent des compétences nouvelles et pointues. Les artistes, les musiciens, les auteurs en technologie, les managers communautaires, les concepteurs de matériel, la rétro-ingénierie, les traducteurs, éditeurs... Les créneaux sont nombreux, où il y a place pour des compétences très variées. Comme l'a déclaré Amanda McPherson, « Il y a aussi de bonnes opportunités d'emploi en dehors du développement au sens strict dans ce secteur. Pour avoir sa place, il faudra aussi montrer que l'on est capable de conduire un projet, d'écrire de façon convaincante, que l'on sait travailler avec des communautés de personnes très différentes et éparpillées dans le monde entier. Ceux qui prospèrent dans des fonctions moins structurées pourront aussi réussir dans ce secteur, que ce soit en développement, en ventes, en marketing, ou dans d'autres domaines encore. Ceux qui arriveront avec un cadre défini dans lequel ils proposent leurs compétences, pour faire ce qui doit être fait, seront aussi bien placés pour ces emplois. » La vice-présidente Marketing and Developer Programs met ici l'accent sur un point essentiel, à savoir que l'auto-motivation, clé du succès dans n'importe quel domaine, est particulièrement nécessaire dans celui du logiciel libre.

Holger Dyroff, vice-président Business Development chez SuSE, reconnaît également l'importance des compétences multiples: « Les compétences dans le secteur Open Source vont être très prisées l'année prochaine, alors que Linux continue a afficher une croissance à deux chiffres, d'une année sur l'autre. Les infrastructures cloud s'ouvrent à un modèle Open Source, ce qui augmente aussi le besoin en compétences dans ce secteur. Par ailleurs, les développeurs se dirigent de plus en plus vers des projets mobiles et d'autres, liés aux réseaux sociaux. Ceux qui ont un intérêt et une passion marquée pour l'Open Source vont être très recherchés par de grands éditeurs, et SuSE en fait parti. Cela concerne aussi bien les développeurs, que les équipes marketing et de ventes. »


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«Nous pensons que toute expérience dans le développement, les ventes et les réseaux communautaires est importante. Cela inclut aussi tout travail bénévole. Ce qui compte, c'est que nos salariés soient expérimentés, mais aussi passionnés par l'Open Source. Donc l'engagement communautaire représente un élément important dans nos décisions d'embauche. Nous apprécions aussi les salariés qui se montrent prêts à adopter une culture d'entreprise globale, notre effectif et notre clientèle étant répartis dans le monde entier. »

Quels salaires?

«Cela dépend», faut-il encore répondre. Les vendeurs ont généralement le plus de chance de gagner beaucoup d'argent. Pour tous les autres postes, les salaires se situent, très grossièrement, dans une fourchette allant de 29 000 à 89 000 euros/an pour les postes techniques, et plus pour les postes de gestion.

Par où commencer?

Où trouver les emplois? Comme pour toute recherche d'emploi, apprendre à connaître le secteur concerné et développer un réseau est le meilleur moyen de trouver le job que l'on aime vraiment. L'Internet regorge de forums, de listes de diffusion, et de sites de réseautage social où l'on peut trouver toutes sortes d'informations utiles. De gros sites d'emploi comme Cadremplois.fr peuvent aider dans ce genre de recherche. Mais le mieux est de commencer par identifier les entreprises pour lesquelles on souhaiterait travailler, et de les cibler. À côté des trois grands éditeurs de produits commerciaux à base Linux - Red Hat, Novell et IBM - il existe également des multitudes de petites entreprises indépendantes sur lesquelles on trouve facilement des informations en ligne.

Comme l'a suggéré Amanda McPherson, le code peut faire office de curriculum vitae. Mais ce conseil s'applique aussi à tout ce qui fait état de ses centres intérêts : que ce soit des documentations, une expérience comme sysadmin, ou comme gestionnaire communautaire, etc. Il faut penser à cette « gestion de la réputation ».

Il faut aussi devenir soi-même utilisateur de Linux, apprendre à trouver son chemin dans le vaste monde du logiciel libre, et choisir ensuite un projet auquel on peut donner un peu de son temps bénévolement.

Voici quelques projets Open Source qui accueillent volontiers les débutants :

- LibreOffice : www.libreoffice.org/get-involved/

- Ubuntu : www.ubuntu.com/community

- Ubuntu-Women : http://women.debian.org/

- Debian-Women : http://women.debian.org/

- Fedora Mentors : http://fedoraproject.org/wiki/Mentors

- Dreamwidth : www.dreamwidth.org/legal/diversity


Et des sociétés de conseil spécialisées dans l'Open Source proposant des formations :

- Alter Way La libre académie : www.alterway.fr/la-libre-academie

- Smile : www.smile.fr/Services/Formation

- Linagora : www.linagora.com/-formation-

- Zenika : www.zenika.com/catalogue-formation

- Globalis : www.globalis-ms.com/recrutement.html


(Si vous avez d'autres adresses, elles sont les bienvenues ; nous les publierons si elles accueillent bien les débutants)

Bien sûr il y a beaucoup plus de ressources disponibles. Mais, l'approche la plus enrichissante est sans doute de choisir un projet significatif en accord avec ses orientations. Les opportunités sont nombreuses aussi pour ceux qui veulent travailler en indépendant. Mais c'est un autre sujet. Au final, il ne fait pas de doute que le FLOSS, offre bien plus d'opportunités qu'il n'y a de personnes pour les satisfaire. Alors, seul « le ciel est la limite ! »

Pour consulter la première partie de cet article : www.lemondeducloud.fr/lire-emplois-dans-l-open-source-ou-chercher-ce-qu-il-faut-savoir-1e-partie-42366.html