Pour Forrester, la virtualisation fait figure d'eldorado informatique sur le marché des grands comptes (de 1 000 à plus de 20 000 salariés) tant américains qu'européens. Du moins, c'était le cas au troisième trimestre 2008 lorsque les informations publiées aujourd'hui furent collectées. Les données recueillies auprès d'un millier de responsables indiquent aussi qu'elle s'inscrit dans une nette remise en cause des "technologies PC" traditionnelles. Parmi les 500 entreprises interrogées, dont 45% disposent de parcs de 100 à plus de 1 000 serveurs x86, 46% ont déjà des environnements virtualisés en service, 9% comptent en installer d'ici le troisième trimestre 2009 et 29% s'y intéressent de près et prévoient des budgets pour le faire. Ces chiffres restituent une emprise de la virtualisation supérieure à ce que d'autres études montrent. 44% de ceux qui virtualisent le font depuis deux ans Dans les entreprises qui ont déjà sauté le pas, la virtualisation concerne 31% des instances de leurs serveurs x86. Ce taux devrait atteindre, selon elles, 54% dans moins de deux ans. Forrester constate par ailleurs que les projets de virtualisation concernent aussi de plus en plus d'autres plateformes que celles qui reposent sur l'architecture x86. Globalement le taux de virtualisation aura augmenté de 74% entre le troisième trimestre 2008 et la mi-2009. Parmi ceux qui pratiquent la virtualisation, 44% le font depuis deux ans environ, 19% depuis un an et 6% depuis quelques mois. Sur les plateformes x86, VMware préside largement aux choix et, semble-t-il, pour longtemps. Les réponses indiquent que les entreprises s'orientent vers des parcs virtualisés hétérogènes où VMware est cité dans 66% des cas, Microsoft dans 53% et Citrix dans 35%. Fait intéressant, en 2010, VMware disposerait encore de 59% des suffrages alors que Microsoft n'obtiendrait plus que 44% et Citrix 30%. Des entreprises motivées par la réduction des coûts [[page]] Motivées à 70% par une volonté de réduction des coûts et, aussi, à 57% par une amélioration de l'administration de leur parc, les entreprises s'intéressent également de très près aux alternatives au modèle micro-informatique traditionnel. En additionnant les entreprises qui ont déjà mis en place des solutions de remplacement et celles qui l'auront fait d'ici neuf mois, le taux obtenu dessine une profonde mutation. Ainsi, l'hébergement d'applications sur serveurs concerne 31% d'entre elles, la virtualisation sur le poste de travail 27%, la virtualisation des postes de travail à partir d'un serveur 26%, la virtualisation des applications clientes (streaming) 22% et le déploiement de clients légers 21%. Forrester n'indique pas si la crise profonde que traversent les entreprises actuellement a des effets sur tous ces projets. On peut toutefois supposer qu'elle n'influe pas sur les tendances de fond et, même, qu'elle stimule ces projets qui sont tous focalisés sur une optimisation des coûts.