Basée sur le moteur Silverlight, la nouvelle version de Bing Maps combine à la fois des images scannées et des graphiques vectoriels. Cette association d'outils graphiques vise à améliorer la visualisation. Le système sait maintenant travailler les ombres, les tons et les couleurs de manière à offrir un rendu plus agréable au regard, peut-on lire dans le blog consacré à Bing. Par exemple, visuellement, les couleurs froides laissent plus de place aux tons chauds, l'information s'affiche également dans un cadre élégant et la couleur de l'aide qui apparait sur les tracés permet une meilleure différenciation par rapport aux rouge, jaune, et vert utilisés dans les tracés de route. Le zoom joue aussi sur la saturation des couleurs pour offrir une meilleure continuité visuelle quand on passe aux éléments photographiques (vue aérienne, piqué, rue), ce qui permet à l'utilisateur de mieux se concentrer sur les détails notamment au niveau des rues (en mode Street View).
Le système a également été pensé pour la vision en noir et blanc de façon à offrir une meilleure différenciation des tons aux personnes atteintes de déficiences visuelles. L'affichage utilise aussi des polices plus faciles à lire, avec un système d'échelle variable qui sert également à identifier la taille des routes : plus la police est grande, plus la route est importante. De même, l'affichage limite le nombre d'informations pour plus de clarté. Enfin, la couverture internationale s'enrichit avec une mise à jour des tracés de routes et de rues, désormais plus détaillés pour l'Europe centrale et orientale, le Moyen-Orient, l'Océanie et l'Asie.
Partager ses données avec OpenStreetMap
La mise à jour des cartes de Bing permet également de charger l'application OpenStreetMap. Sorte de Wikipédia de la cartographie, ce logiciel personnalisable, Open Source et collaboratif, permet de visualiser, d'éditer, et de partager des données géographiques terrestres sur n'importe quel lieu. Insistant sur l'importance du projet, le magazine Wired a rappellé que OpenStreetMap pouvait jouer un rôle crucial, notamment en aidant aux efforts de soutien dans des situations de catastrophes naturelles comme cela a été le cas récemment lors du tremblement de terre qui s'est produit à Haïti. Les statistiques d'OpenStreetMap attestent du nombre impressionnant de contributions de la part des utilisateurs, dont le nombre atteint plus de 250 000 participants, lesquels ont contribué à l'ajout de plus de 1,8 milliards de localisations GPS.[[page]]
King of Bing Maps a apporté son lot d'applications
Le lancement par Microsoft du concours King of Bing Maps, incitant les utilisateurs à proposer des applications pour les cartes de Bing (le gagnant sera annoncé le 20 août) a motivé des contributions très diverses. Telle qui touche au monde du football, World of football, propose d'afficher les résultats des matchs survenus dans un stade et sait zoomer sur les terrains de foot. Une autre, Random Location, envoie l'utilisateur vers un lieu aléatoire. Ou encore ce GeoSalesTax qui propose d'établir la carte des taxes locales s'appliquant dans chaque état américain.
Estimer le prix de ses courses en taxi
Mais la palme reviendra peut-être à la calculette Taxi Fare : dans un itinéraire, l'application calcule le coût pour aller d'un endroit à un autre avec un taxi. Un essai effectué par un utilisateur sur un trajet entre deux bars de Boston - le People's Republik et le Delux Café - a donné une estimation assez précise de 11,69 dollars. Dans la mesure où les taxis et leurs tarifs sont généralement règlementés par les villes, l'application Taxi Fare de Bing Maps arrive à estimer le coût du trajet. Le calcul prend également en compte le temps d'attente dans le cas où le chauffeur doit patienter devant la porte !
Avec ces récentes améliorations sur Bing, Microsoft peut concurrencer Google Maps. Certains, pour qui la probabilité d'appeler un taxi depuis un smartphone est plus élevée que la planification de trajets depuis leur bureau, rêvent déjà de voir l'application Taxi Fare intégrée à Bing pour iPhone.