C'est en partenariat avec la Caisse des Dépôts, qui apportera un financement de 10 millions d'euros à l'opération, que le projet, baptisé NumInnov (Le numérique pour l'Innovation), devrait permettre la création d'une société proposant une solution de calcul intensif en mode cloud computing à l'échelle européenne. La Caisse des Dépôts intervient dans l'opération en tant qu'opérateur du Fonds National pour la Société Numérique dans le cadre des "Investissements d'Avenir" voulu par l'État français pour favoriser l'innovation.

Rappelons que cette dernière avait fait son entrée dans le capital du groupe informatique Bull à hauteur de 5% en août 2011 par l'intermédiaire du Fonds Stratégique d'investissement dont elle détient 51% du capital.

Des services cloud de types IaaS et Paas

Considéré comme un moteur de la compétitivité industrielle et de l'innovation, le développement du marché du calcul à haute performance devrait contribuer à une meilleure indépendance économique de la France sur le marché et permettre de répondre à la multiplication à venir des applications du calcul intensif notamment dans les domaines de l'industrie de services, de la santé, de l'industrie audio-video mais aussi de la protection civile.  La société commune devrait par ailleurs proposer des services cloud de types IaaS (Infrastructure as a Service) et PaaS (Platform as a Service) aux éditeurs de logiciels fédérés par le projet 'NumInnov' et qui représentent 25 PME associées à Bull. Selon Philippe Vannier, le PDG du groupe, NumInnov devrait avoir "des impacts concrets sur l'industrie et l'économie numérique en France et en Europe". 

"Ce projet aura un effet d'entraînement sur la démocratisation des technologies du calcul intensif et sur la création de nouveaux usages et services par les grandes entreprises et les PME. Bull, en tant que spécialiste des systèmes numériques critiques, est le seul acteur européen ayant la capacité d'apporter son expertise du calcul intensif à la demande, et ce, dans les contraintes de sécurité indispensables aux enjeux du projet" a-t-il poursuivit. Rappelons toutefois qu'Amazon, IBM, Microsoft et SGI - tous américains il est vrai - proposent déjà une plate-forme de calcul intensif dans le cloud.

La semaine dernière Bull avait annoncé le lancement d'un autre projet en partenariat avec SFR dédié exclusivement au cloud computing et qui avait reçu un financement de l'État à hauteur de 75 millions d'euros via le Fonds National pour la Société Numérique.

Si cette nouvelle initiative semble prometteuse, Bull devra malgré tout faire face à la rude concurrence des géants de l'informatique IBM et HP dans le domaine du big data mais aussi de Capgemini et d'Atos sur toute la partie Services.

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