Après l’exercice de transparence de Laurent Nuñez sur le piratage du ministère de l’Intérieur, l’affaire a pris un tour judiciaire. En effet, le Parquet de Paris a annoncé hier soir l’arrestation d’un suspect près de Limoges. L’homme âgé de 22 ans est soupçonné « d’atteinte à un système de traitement automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par l'État, en bande organisée ». L’autorité judiciaire précise qu’il a été déjà été condamné en 2025 pour des faits similaires. Cette arrestation fait suite à l’enquête menée par l’OFAC (office anti-cybercriminalité) saisi après le piratage.
Pour rappel, en fin de semaine dernière, le ministère a relevé des activités suspectes visant ses serveurs de messagerie. Pendant le week-end, un pirate a publié un message sur BreachForums revendiquant l’intrusion. Dans celui-ci, les cybercriminels se vantent de disposer d’informations provenant de deux fichiers : le TAJ (traitement des antécédents judiciaires) et le PFR ( fichier des personnes recherchées), plus des courriels. L’ensemble de la fuite de données concernerait 16,4 millions de personnes.
Ce mercredi Laurent Nuñez a confirmé « l’extraction de données », mais dans une proportion moindre que l’annonce des cybercriminels. Il a évoqué « quelques dizaines de fiches » dérobées à date et a observé « des imprudences » notamment sur les messageries. « Une personne a pu accéder à des fichiers en utilisant des mots de passe qui n’auraient pas dû être échangés sur des messageries, en clair » a indiqué le ministre.