En milieu de semaine, le site anglais The Register annonçait que Dell s'apprêterait à licencier 20% de ses commerciaux aux États-Unis et 30% de son effectif marketing et commercial dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique). Jeudi, le constructeur texan, qui n'avait toujours pas réagi à cette information du Register, n'avait ni confirmé ni infirmé l'information.« Si nécessaire, nous continuerons à prendre des décisions difficiles pour assurer notre réussite à long terme et certaines d'entre elles pourraient affecter nos effectifs », a toutefois déclaré un porte-parole de Dell, David Fink. Il a ajouté que la compagnie ne  commentait pas les rumeurs et les spéculations.

Une rumeur directement liée au rachat de Dell ?

L'article de The Register est paru alors que Michael Dell et le fonds d'investissement Silver Lake ont déboursé 24,9 milliards de dollars afin de sortir le constructeur de la bourse en octobre dernier. Pour l'analyste de Pund-IT, Charles King, qui déclare ne pas avoir été informé de ces hypothétiques licenciements, le rachat n'a peut-être rien à voir avec ces coupes dans les effectifs. « Être une entreprise cotée n'empêcherait pas Dell de recourir à ces pratiques », explique-t-il. 

Des licenciements influencés par une baisse du direct

L'unification des gammes de produit et le recours accru à des partenaires pourraient par contre les expliquer. Dell a acquis de nombreuses sociétés ces cinq dernières années et l'intégration de leurs solutions aux gammes du constructeur cause peut être l'éviction des vendeurs surnuméraires. « Une approche globale des ventes et du marketing peut entrainer des suppressions de postes », explique Charles King.

Lors de la conférence Dell World qui s'est déroulée en décembre dernier, l'analyste de Pund-IT a aussi remarqué qu'un pourcentage de plus en plus important des ventes était réalisé par des partenaires revendeurs. « Avec un channel qui devient plus étendu et plus robuste, les ventes directes sont forcément influencées », déclare Charles King. « Je ne dis pas que c'est la raison de ces possibles licenciements mais ce serait, en tout cas, une explication logique », conclut-il.

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