(Source EuroTMT) Près de deux mois après les Américains, les habitants de six pays européens, à savoir la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, la Grande-Bretagne et Italie, ainsi que ceux du Canada, de l'Australie et du Japon vont donc pouvoir acquérir l'iPad d'Apple à partir du 28 mai. Aux Etats-Unis, depuis le début de la commercialisation, le 3 avril dernier, de la première gamme de sa tablette multimédia, c'est-à-dire les modèles Wifi car les modèles 3G ne sont disponibles que depuis le 30 avril, le groupe de Steve Jobs a donc indiqué le 3 mai avoir déjà écoulé un million d'exemplaires en 28 jours. Un succès, plus rapide que celui de l'iPhone car il lui avait fallu 74 jours pour atteindre le premier million, et confirmé par l'ampleur des téléchargements avec 12 millions d'applications et 1,5 million de livres numériques.

Si le cabinet Strategy Analytics prévoit 5 millions d'iPad vendus en un an, le chiffre pourrait être largement dépassé, si l'engouement des consommateurs dans les autres pays est à la mesure de celui des Américains. Mais la politique tarifaire décidée par Apple pourrait refroidir les ardeurs de certains. Alors que le premier modèle de base, en Wifi avec une capacité de 16 Go, est vendu à 499 dollars aux Etats-Unis, soit 383 euros, le même modèle est vendu à 429 livres en Grande-Bretagne, soit 492 euros, 499 euros en France et en Allemagne, mais 479 euros en Espagne.

La différence de prix est similaire pour le premier modèle 3G disposant de 16 Go). En effet, la tablette est commercialisée à 629 dollars aux Etats-Unis, soit 482 euros, 529 livres, soit 579 euros à Londres, 599 euros à Paris ou Berlin, 579 euros à Madrid. Et l'Allemagne affiche même des prix plus chers de 15 euros que ceux de la France pour les deux modèles haut de gamme, avec Wifi, 3G, et une capacité de 64 Go.

Crédits photo : IDG NS

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Les chanceux qui passeront par New York ont donc tout intérêt à acquérir leur tablette multimédia outre-Atlantique. Non seulement, les consommateurs européens doivent donc payer plus cher que les Américains pour acquérir l'iPad, mais pour ceux qui achèteront un modèle 3G, la facture télécom pourrait devenir vite dissuasive. Aux Etats-Unis, AT&T, dont les réseaux sont déjà pourtant saturés par l'iPhone, proposent ainsi deux forfaits mensuels, à savoir un de base avec 250 Mo par mois pour 15 dollars et un illimité à 30 dollars. Une formule qui fait manifestement peur aux opérateurs européens. Ceux qui ont déjà communiqué leurs tarifs évitent en effet de proposer une formule illimitée, à l'exception de SFR qui lance une offre à 29,90 euros. Mais la filiale de Vivendi précise qu'au-delà de 1 Go consommé avant la fin du mois, le débit sera ajusté et donc limité.

En France, Orange a fait le choix d'un forfait « petite consommation » et d'un second plus large, 2 Go, mais aussi bien plus cher. En revanche, Orange UK propose une gamme de forfaits plus large. Mais en Espagne, Telefonica propose une gamme assez chère aussi. Et ses filiales mobile européennes O2 semblent avoir calqué leurs offres sur celles de la maison mère. En fait, les opérateurs européens agissent comme s'ils préféraient voir les utilisateurs se connecter en Wifi, pour éviter tout problème de congestion alors que les réseaux 3G se révèlent fragiles. Une solution qui pourrait convenir aux Internautes français dont les box DSL sont toutes Wifi, ce qui donne accès aux bornes Wifi de son opérateur.