Roadrunner plie mais ne rompt pas. En tête du précédent Top500, publié en juin dernier, IBM, Intel et Linux squattent le Top500, le supercalculateur petaflopique d'IBM garde la première place du classement des plus imposants monstres de calcul de la planète. Un peu plus performant qu'en juin, Roadrunner (en photo ci-dessus) affiche désormais un peu plus de 1,1 Pflops (un petaflops équivaut à un million de milliards d'opérations par seconde). Le Jaguar de Cray, installé au Laboratoire national d'Oak Ridge aux Etats-Unis, bondit directement sur la deuxième marche du podium, talonnant Roadrunner avec 1,059 Pflops. C'est le deuxième à franchir le cap mythique du Pflops. Intel reste largement majoritaire avec près de 76% des configurations, mais c'est le couple PowerXCell d'IBM et Opteron d'AMD qui donne sa puissance à Roadrunner. Le Jaguar héberge, lui, les quadricoeurs du numéro 2 mondial des processeurs. AMD équipe cinq autres des 10 premiers et l'architecture PowerPC, deux. Un seul des 10 premiers systèmes est équipé par Intel. Certes, il s'agit du numéro 3 et d'un tout nouveau système SGI installé à la Nasa avec une performance proche de 500 Tflops. Par ailleurs, deux tiers des supercalculateurs intègrent désormais des quadricoeurs, modèle en passe de devenir un standard avec les sorties récentes du Core i7 d'Intel et du Shanghai d'AMD. Coté système, Linux n'est guère menacé, avec 88% des systèmes. Un numéro dix chinois équipé de Windows HPC Server [[page]]A l'exception de sa tête, le classement des dix premiers du Top 500 est bouleversé par rapport à la dernière liste, publiée cet été. Neuf machines sont installées aux Etats-Unis (dont 7 au DoE, Département de l'énergie). Exit l'Allemagne, l'Inde et la France (désormais respectivement 11e, 13e et 14e). Elles laissent la place à la Chine qui se glisse en 10e position avec son Shanghai Supercomputer Center équipé du tout nouveau Windows HPC 2008. L'Hexagone place 26 systèmes dans le classement et culmine à 128 Tflops avec le site du Genci (Grand équipement national de calcul intensif). Enfin, en attendant le Green500 (classement des supercalculateurs par efficacité énergétique) qui sera dévoilé le 20 novembre, le Top500 classe désormais aussi ses machines en fonction de leur consommation énergétique. A ce jeu là, IBM gagne encore. Selon l'organisme, les configurations les plus efficaces en la matière s'appuient sur des lames à base de Cell (536 Mflops/W) ou des systèmes BlueGene d'IBM. La consommation moyenne du classement est de 358 kWatt alors que l'efficacité énergétique moyenne se situe à 132 Mflops/Watt. Et seuls 14 systèmes dépassent le MWatt.