Entre 2006 et 2007, la consommation d'électricité des datacenters européens a crû de 13% et elle devrait encore enregistrer une hausse de 5% cette année. Dans un communiqué, Giogio Nebuloni, analyste chez IDC, précise que "cette augmentation de la consommation s'explique par celle du nombre de serveurs installés, mais aussi -et surtout - par les besoins de plus en plus importants des machines." Cette voracité est due en particulier aux processeurs multicoeurs et à l'apparition de fonctions matérielles supplémentaires. "Les efforts déployés par les fournisseurs pour intégrer des composants de faible consommation ne suffisent pas à contrebalancer l'augmentation des besoins. Pour la contrecarrer, les entreprises doivent agir au niveau de leur infrastructure en adoptant certaines bonnes pratiques et en faisant un effort de conception pour améliorer la climatisation et la gestion de l'énergie. Une consommation globale de 40 TW/h en2007 [[page]]IDC estime que la consommation électrique des serveurs en Europe en 2007 a atteint 16,3 TW/h pour une facture de 1,6 Md€ (soit le double de la consommation de tout l'éclairage public et de la signalisation routière au Royaume-Uni). Quant aux datacenters pris dans leur ensemble, ils ont absorbé plus de 40 TW/h en 2007, soit 4,4 Md€, et devrait dépasser les 42 TW/h en 2008. Si rien n'est fait, estime Nathaniel Martinez, directeur du programme serveurs d'entreprise pour l'Europe chez IDC, "en 2012, pour chaque euro consacré à l'achat d'un nouveau serveur, il faudra en compter 0,80 € pour alimenter les infrastructures qui les accueillent." Les Anglais sont plus sensibilisés au problème du coût de l'énergie que, par exemple, les Français. Entamée dès 1989, la libéralisation de leur marché s'est traduite par une augmentation du prix de l'électricité de plus de 80% entre 2001 et 2006, selon Nus Consulting. En 2007, les entreprises anglaises ont payé le kWh 0,0836 €. La France, en pleine période transitoire vers une libéralisation de son marché, a bénéficié d'une baisse de 26% du prix "libre" pour les entreprises à 0,064 €/kWh. Cette baisse s'explique par le fait que le prix régulé est encore inférieur (0,0532 €/kWh).